Les îles Marquises, l'un des cinq archipels de la Polynésie française, ont intégré vendredi le patrimoine mondial, a annoncé l'organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture.
« Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineMondial de l'Unesco : Te Henua Enata – Les îles Marquises, en #France », a fait savoir sur X l'Unesco, dont le Comité du patrimoine mondial se réunit actuellement à New Delhi. Une délégation des îles Marquises, menée par les maires de cet archipel au Nord-est de la Polynésie, était présente, ainsi que les ministres polynésiens de l'Éducation et de l'Agriculture, Ronny Teriipaia et Taivini Teai.
Les îles Marquises sont considérées par l'organisation onusienne comme un bien mixte, naturel et culturel, dont la valeur universelle réside tant dans ses richesses culturelles que naturelles. Elles constituent « un témoignage exceptionnel de l'occupation territoriale de l'archipel des Marquises par une civilisation humaine arrivée par la mer autour de l'an 1000 de notre ère, et qui s'est développée sur ces îles isolées entre le Xe et le XIXe siècle » décrit l'Unesco sur son site internet.
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« Point chaud de la biodiversité qui combine des écosystèmes marins et terrestres irremplaçables et exceptionnellement bien conservés », les Marquises sont « un important centre d'endémisme, abritant une flore rare et variée, une diversité d'espèces marines emblématiques et l'un des ensembles d'oiseaux marins les plus diversifiés du Pacifique Sud », poursuit l'organisation onusienne.
« Pratiquement exemptes d'exploitation humaine, les eaux marquisiennes comptent parmi les dernières zones marines sauvages du monde », souligne encore l'Unesco, pour qui les « crêtes acérées », « pics spectaculaires » et « falaises s'élevant abruptement au-dessus de l'océan » sont autant de paysages n'ayant « pas d'équivalent sous ces latitudes tropicales ».
L'archipel des îles Marquises devient ainsi, ce 26 juillet, le 53ème bien français inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité, le 6ème bien ultramarin, et le 2ème bien en Polynésie française, après le Marae Taputapuatea, sur l'île de Raiatea, en 2017. Te Henua Enata (littéralement “la terre des hommes”)– Les îles Marquises est seulement le 2ème bien mixte naturel et culturel français, après le Mont Perdu dans les Pyrénées, inscrit en 1997. C'est surtout le premier bien mixte et en série, présentant dans son dossier plusieurs sites à la fois naturels et culturels.
Une « belle reconnaissance pour notre patrimoine » a salué la ministre de la Culture Rachida Dati sur X, adressant ses « félicitations au gouvernement de la Polynésie française, à la communauté de communes des Îles Marquises et aux Polynésiens ». Berceau de deux langues bien distinctes du tahitien, les îles Marquises ont notamment été immortalisées dans la culture et l'art par le tatouage, les danses, l'identité singulière ou encore les tableaux de Paul Gauguin et les chanson de Jacques Brel, tous deux enterrés à Hiva Oa. Le chanteur belge était connu, lors de ses années dans l'archipel, pour ses services rendus à la population locale avec son avion, Jojo.
« Il y a quelque chose de légendaire dans cette reconnaissance internationale accordée à l’archipel des Marquises » s’est réjoui le député de Polynésie Moerani Frébault, lui-même originaire de l’archipel. « Merci à nos Hakaiki (maires, ndlr), à tout notre peuple de la Terre des Hommes et à tous ceux qui ont contribué à la reconnaissance internationale de la valeur universelle de notre patrimoine » a-t-il ajouté.
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Outre le gouvernement de la Polynésie française, l’Assemblée territoriale et naturellement les élus de l’archipel, la candidature des îles Marquises avait été soutenu par Emmanuel Macron qui, en juillet 2021, avait visité l’archipel, et notamment l’île de Hiva Oa. Il fut d’ailleurs le premier président de la République à se rendre dans ces îles. La Polynésie française espère désormais inscrire la danse tahitienne -Te Ori Tahiti- au Patrimoine immatériel.
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Avec AFP
