Les ministres des Outre-mer, de l’Intérieur et du Travail et de l’Emploi ont annoncé dans un communiqué « le lancement de la procédure d’établissement des listes des métiers en tension dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) », conformément à la loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration.
L’arrêté fixant la liste des métiers en tension en France hexagonale a été publié le 21 mai 2025. Dans les DROM, la procédure suit un calendrier distinct, en application de la loi « Immigration » du 26 janvier 2024, qui prévoit une procédure de consultation spécifique.
Les listes y sont établies après avis d’une commission placée sous l’autorité des préfets de région, réunissant parlementaires, collectivités locales, chambres consulaires, France Travail et partenaires sociaux. « Ce dispositif permet de tenir compte des réalités territoriales spécifiques aux régions d’Outre-mer ».
Selon le gouvernement, ces listes des métiers en tension ont pour objectif de « faciliter le recrutement dans les secteurs en difficulté pour les métiers concernés » et « permettre, jusqu’au 31 décembre 2026 (hors Mayotte), l’accès à une Admission Exceptionnelle au Séjour (AES) pour les personnes en situation irrégulière sous conditions de durée de résidence et d’exercice d’un métier en tension. Cette admission reste soumise au pouvoir discrétionnaire du préfet ».
Un courrier conjoint du ministère des Outre-mer, du ministère de l’Intérieur et du ministère chargé du Travail et de l’Emploi a été adressé aux préfets ultramarins, accompagné de listes indicatives. Ces listes reposent sur des indicateurs actualisés de tension de recrutement sur chacun des territoires (la part de projets de recrutement anticipés comme difficiles, le taux d’écoulement de la demande d’emploi et le rapport entre le flux d’offres d’emploi et le flux de demandeurs d’emploi).
À la suite de cet envoi, les préfets réuniront les commissions prévues par la loi pour établir les listes définitives. Leurs retours sont attendus d’ici fin septembre, avant une consultation nationale des partenaires sociaux, puis la publication des arrêtés spécifiques à chaque DROM. Ces listes seront actualisées chaque année pour refléter les évolutions du marché de l’emploi, concluent les trois ministères.