Après trois atolls des Tuamotu de l’Ouest, c’est au tour des îles de l’Est – Gambier, Hao, Hikueru, Reao et Tureia – de demander la création de leur communauté de communes. Elles ont trois mois pour en définir le périmètre et les statuts. Une décision qui confirme la volonté de plusieurs îles de s’émanciper du Syndicat intercommunal à vocation multiple des Tuamotu-Gambier dirigé par Ernest Teagai. Précisions avec notre partenaire Radio 1.
Après la création en novembre 2024 de la communauté de communes « Mihiroa-Havaiki » qui rassemble Rangiroa, Fakarava et Arutua dans les Tuamotu de l’Ouest, c’est au tour des îles de l’Est de lancer un processus similaire. Gambier, Hao, Hikueru, Reao et Tureai ont signifié leur intention de créer leur propre « comcom ».
Une intention matérialisée par un arrêté du Haut-commissaire daté du 23 juillet, qui ouvre la période de trois mois durant laquelle les cinq communes devront définir le nom, le siège social, le nombre de sièges et les modalités de leur répartition entre les communes membres, et surtout les compétences que ces atolls veulent exercer en commun. La comcom de l’Ouest, elle, avait fait le choix de limiter son champ d’action aux transports entre les îles et à l’assistance à la maitrise d’ouvrage.
Derrière ce processus qui se répète, la même volonté de se détacher du Syndicat intercommunal à vocation multiple des Tuamotu-Gambier (SIVMTG), qui rassemblait 17 communes et dont la gouvernance et le fonctionnement ont été très critiqués, depuis plus de 10 ans, par la chambre territoriale des comptes. Le SIVMTG avait pris en 2021 une délibération pour se transformer en communauté de communes, mais son président Ernest Teagai n’avait pas conduit le projet à son terme, et plusieurs de ses membres ont entamé un processus d’émancipation.
À noter que la CTC n’avait pas non plus été tendre, en 2023, avec les Gambier : le « manque de rigueur et l’impréparation » de la commune étaient pointés, et avaient conduit la chambre à émettre de « sérieuses réserves » sur la volonté déjà affichée de quitter le SIVMTG. Elle avait été plus clémente avec Reao dans son rapport publié en avril dernier, mais constatait toujours des carences en matière de fourniture d’électricité et d’eau potable.
Par Radio 1