Nouvelle-Calédonie : «L'État maintient son soutien à la Nouvelle-Calédonie face à la crise économique et sociale» indique Claire Durrieu, conseillère de Bruno Lemaire

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Nouvelle-Calédonie : «L'État maintient son soutien à la Nouvelle-Calédonie face à la crise économique et sociale» indique Claire Durrieu, conseillère de Bruno Lemaire

Lors d'une récente visite en Nouvelle-Calédonie, Claire Durrieu, conseillère du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, s’est exprimée sur la situation et les actions de l’Etat au micro de nos confères de Radio Rythme Bleu (RRB), réaffirmant l'engagement de l'État français à soutenir le territoire dans une période de crise sans précédent. Depuis le début des émeutes du 13 mai 2024, Claire Durrieu a été chargée de superviser les dispositifs de soutien économique mis en place pour la Nouvelle-Calédonie. Focus grâce à l’interview réalisée au micro de nos confères de RRB.



La situation est suivie de près par le ministère de l'Économie, malgré la situation récente du gouvernement français. Claire Durrieu a souligné que, même en période d'incertitude politique à Paris, l'État conserve ses prérogatives pour gérer les urgences économiques sur le territoire. Depuis le début de la crise, l'État a réagi rapidement, mobilisant ses équipes et adaptant continuellement les dispositifs en fonction des retours du terrain. 

Un soutien constant et évolutif

La conseillère du ministre de l'Économie Bruno Le Maire estrevenue tout d’abord sur les dispositifs mis en œuvre par l’Etat. Au cœur des mesures d'aide, le fonds de solidarité pour les entreprises calédoniennes a été l'un des piliers du soutien de l'État. Initialement fixé à un plafond de 6.000 euros par mois, ce fonds a été porté à 10.000 euros, avec des aides exceptionnelles allant jusqu'à 500.000 euros pour les entreprises les plus touchées. L'État a également révisé les critères d'éligibilité, prenant en compte l'année 2023 comme référence pour mieux répondre aux réalités locales.

Parallèlement, l'État a garanti des prêts pour la reconstruction des entreprises et a instauré des lignes de financement à taux zéro en partenariat avec l'Institut d'émission d'Outre-mer (IEOM). Ces actions visent à éviter l'effondrement du tissu économique et à préserver les services publics essentiels. L'aide de l'État a également permis de maintenir le fonctionnement du système électrique de Nouvelle-Calédonie, crucial pour la reprise économique.

Une visite de terrain et des perspectives d'avenir

Durant sa semaine sur place, Claire Durrieu a rencontré des acteurs économiques, des membres du gouvernement local, ainsi que des élus et présidents de province. Cette immersion a permis de mieux appréhender l'ampleur des dégâts et de recueillir des témoignages directs sur la crise qui a frappé le territoire. "Rien ne remplace le terrain", a-t-elle affirmé, insistant sur l'importance d'adapter les dispositifs de soutien en fonction des besoins réels exprimés par les acteurs locaux.
Malgré la gravité de la situation, Durrieu se dit optimiste quant à la capacité de rebond de la Nouvelle-Calédonie. Elle a perçu une volonté collective de réformer le modèle économique et social du territoire, un défi rendu encore plus urgent par les difficultés financières déjà présentes avant les émeutes. Ces réformes, selon elle, sont indispensables pour assurer un avenir plus soutenable et prospère pour l'ensemble de la population.

Un soutien de l'État pour les réformes à venir

Claire Durrieu a également évoqué la nécessité d'un "sursaut collectif" pour redresser l'économie du territoire. L'État, à travers ses actions, entend accompagner la Nouvelle-Calédonie dans ce processus de transformation. Si les réformes sont cruciales, elles doivent cependant être portées par les acteurs politiques locaux en responsabilité, afin de stabiliser la situation et d'améliorer le quotidien des habitants a t'elle indiqué.
L'État continuera donc d'accompagner la Nouvelle-Calédonie dans cette période de crise, affirme Claire Durrieu, tout en pressant les acteurs politiques et économiques de saisir l'opportunité de réformes structurelles profondes. La crise actuelle, bien que dévastatrice, pourrait aussi servir de catalyseur pour une transformation nécessaire du modèle économique calédonien. 

Damien CHAILLOT