Le chef de l'Etat autrichien Alexander Van der Bellen a indiqué jeudi à l'AFP qu'il ne participerait pas à la COP30 au Brésil en novembre, notamment en raison des "coûts exceptionnellement élevés cette année".
"Ces frais logistiques ne peuvent pas être couverts dans le cadre budgétaire strict de la présidence", a-t-il indiqué dans un communiqué suite à l'inflation des coûts dans la ville amazonienne de Belem.
L'Autriche applique actuellement une politique de rigueur qui touche toutes ses institutions en raison d'un déficit public jugé excessif par l'Union européenne, dont elle est membre. "Notre consolidation budgétaire exige des coupes financières et une discipline" partagée, a-t-il ajouté, tout en soulignant l'importance de la COP et en souhaitant "tout le succès possible" au Brésil.
Début juillet, il avait affirmé qu'il "hésitait à aller" à Belem, ironisant sur le fait qu'on pourrait lui reprocher "d'avoir dû coucher dehors", "si les infrastructures étaient insuffisantes".
La semaine dernière, le pays hôte avait exclu de changer de lieu alors que des participants avaient exprimé leur mécontentement face aux coûts de l'hébergement.
Belem compte 1,3 million d'habitants et les offres hôtelières peuvent dépasser les 1.000 dollars par nuit, la COP30 dénonçant des "abus" dans le secteur. Mais son président André Correa do Lago avait affirmé que "ceux qui font entendre leur voix sont les pays faisant partie des groupes de petites îles, relativement moins développés ou africains".
Or même si elle affiche un déficit, l'Autriche compte parmi les plus riches au monde et ce pays européen de 9,2 millions d'habitants est l'un des rares à avoir élu un dirigeant écologiste.
Une nouvelle réunion des organisateurs de la COP est prévue lundi pour poursuivre le dialogue sur des questions telles que l'hébergement.
Le Brésil s'attend à accueillir quelque 50.000 personnes au sommet et dit avoir recensé des logements pour 53.000 personnes à Belem.
La conférence climat de l'ONU aura lieu du 10 au 21 novembre et sera précédée d'une réunion des dirigeants nationaux les 6 et 7 novembre.
Avec AFP