Suite aux violences et aux émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie ces dernières semaines, les dégâts matériels sont considérables, provoquant l’intervention de l'État et la mise en œuvre d’un plan d’aide dédié aux entreprises et aux salariés du territoire. Pour certains cette aide ne serait pas suffisante. Louis Le Franc, haut-commissaire de la République, interviewé par nos partenaires de CALEDONIA, a expliqué que ce montant est amené à évoluer.
Environ 600 entreprises ont été détruites ou endommagées, avec des pertes estimées à près de 180 milliards de Francs CFP : tel est le bilan provisoire des dégâts générés par la vague de violence qui secoue le territoire suite à la loi de la modification du corps électoral.
Pour aider les entreprises à surmonter cette crise et accompagner les 15 000 salariés touchés par la situation, l'Etat a annoncé des mesures d'aide économiques. Un fonds d'aide d'urgence de 12 milliards de Francs CFP (100 millions d’euros) a été débloqué, avec une prise en charge de 50% de l'activité partielle.
Cependant, cette aide est susceptible d'évoluer en fonction des besoins réels des entreprises, c’est ce que laissait entendre Louis Le Franc, Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, au micro de CALEDONIA : "Cette somme qui a été indiquée, 100 millions d'euros, 12 milliards de Francs Pacifiques, c'est un chiffre qui a été annoncé par le ministre, donc ça ne sera pas en dessous, ça ne sera pas inférieur. Ensuite, comme il y a un comité de suivi de haut niveau qui a été mis sur pied, qui est constitué essentiellement d'inspecteurs des finances, qui sont là pour un temps indéterminé, qui vont devoir rencontrer des entreprises de taille intermédiaire, de PME, pour affiner au cas par cas les besoins de chacune de ses entreprises, il est évident que ce fond va évoluer, l'activité partielle aussi".
Le Haut-commissaire a également souligné que "les membres du gouvernement m'ont avancé des risques avérés, immédiats, de rupture de trésorerie" et qu'il est conscient que "ça va être difficile de respecter la règle du 1 pour 1".
Damien Chaillot