« La décision a été prise » concernant le site qui accueillera le surf pour les JO de 2024, a affirmé jeudi soir le président de la Polynésie Moetai Brotherson, sans donner de détails sur l'option retenue après plusieurs semaines de contestations locales.
« La décision a été prise, une décision commune de la Polynésie, de Paris-2024 et de l'État », a affirmé tard jeudi soir Moetai Brotherson sur la chaîne tahitienne TNTV. « Cette option, elle ne va évidemment pas plaire à tout le monde », a-t-il ajouté, refusant de donner plus de détails. « A un moment donné, il faut prendre une décision. C'est ça aussi être responsable. »
Le site mythique de Teahupo'o, censé accueillir dans moins de neuf mois les épreuves de surf des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), est depuis des semaines au cœur de tensions entre le gouvernement polynésien, les organisateurs des JO et des riverains. Surfeurs et militants écologistes s'opposent au projet d'installer une nouvelle tour des juges en aluminium en plein lagon, qui risquerait de dégrader les fonds marins et nuire à la biodiversité du site.
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Face aux manifestations, le président polynésien Moetai Brotherson avait pris les organisateurs des JO de court en affirmant à l'AFP début novembre envisager de déplacer les épreuves sur un site moins renommé mais plus facile d'accès. Cette éventualité avait été balayée quelques jours plus tard par la ministre française des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, qui avait assuré que Teahupo'o restait « l'option absolument centrale ».
Parmi les cinq autres options avancées par le président de la Polynésie, pour apaiser les constatations autour de la nouvelle tour des juges, l’une consistait à l’alléger et la simplifier en réutilisant les fondations actuelles servant à l'ancienne tour en bois. Une solution qui pourrait permettre de contenter toutes les parties, si elle est techniquement réalisable. En attendant, la nouvelle tour, déjà payée et en cours de montage, attend d’être fixée sur son sort, posée sur le parking de l’entreprise tahitienne chargé de sa construction.
Moetai Brotherson a indiqué qu'un communiqué commun de la Polynésie, de Paris-2024 et de l'État français allait être publié plus tard « pour expliciter » l'option qui a été retenue. D’après TNTV, le président polynésien doit arriver dans les prochains jours à Paris pour notamment s’entretenir avec le Comité organisateurs des JO de Paris 2024 et le président de la République, alors que Tony Estanguet et Amélie Oudéa-Castera sont attendus sur place début décembre.
Avec AFP