Paris 2024 : Pour les épreuves de surf, le site de Teahupo'o est « l'option centrale »

Outre la nouvelle tour des juges, déjà construite, de nombreux travaux ont été engagés à Teahupo'o, comme la réfection de la route ou la construction d'une nouvelle passerelle pour accéder au village ©Outremers360

Paris 2024 : Pour les épreuves de surf, le site de Teahupo'o est « l'option centrale »

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des JO, estime que le site de surf de Teahupo'o en Polynésie est « l'option centrale » pour les épreuves de surf aux JO de Paris-2024 et elle s'entretiendra « ce week-end » avec le président de Polynésie qui a proposé un nouveau spot pour parer aux contestations locales contre la nouvelle tour des juges.

« Je souhaite que ce site extraordinaire de Teahupo'o, où il y a cette vague inouïe, absolument unique au monde, puisse continuer à être notre option absolument centrale et qu'on arrive à trouver la meilleure solution », a dit la ministre en marge du dévoilement du parcours de la flamme paralympique au siège du comité d'organisation des JO à Saint-Denis.

La tension est montée d'un cran cette semaine après les propos du président de la Polynésie Moetai Brotherson expliquant envisager un changement de site de l'épreuve de surf à Taharuu, un site moins renommé mais plus facile d'accès que Teahupo'o, sur la côte ouest. Le gouvernement polynésien « n'incite pas à changer de site, il est aujourd'hui dans une démarche de revisiter les différences options, sur ce sujet de la tour des juges », a affirmé la ministre des Sports.

Cette tour en aluminium est, dans sa configuration actuelle, accusée d'abîmer les fonds marins. « Je ne vois pas par où on pourrait faire passer la barge (de la foreuse) (...) sans exploser du corail », avait expliqué à l'AFP Moetai Brotherson. L’actuelle tour artisanale en bois, utilisée pour les épreuves de la ligue mondiale du surf (WSL) n’est plus aux normes depuis 2008, avait constaté le président polynésien. 

Amélie Oudéa-Castéra en Polynésie en décembre

« J'aurai l'occasion de retourner les voir au mois de décembre (elle y est allée cet été, ndlr), là on est dans un moment où des arbitrages vont être pris avec le rendu des analyses dans les tout prochains jours, j'appellerai Moetai Brotherson ce week-end pour évoquer ces éléments avec lui », a ajouté la ministre, évoquant la date du « 20 novembre » pour « le rendu d'analyses ».

De son côté, le président du comité d'organisation, Tony Estanguet a expliqué que « pour l'instant il n'y a pas d'option pour travailler sur un autre site de compétition, toutes les options qui sont sur la table et qu'on travaille, il y en a 6, sont sur le site de Teahupo'o ». « Il y a différentes options avec normalement d'ici la fin novembre une décision sur quelle option sera retenue », a-t-il dit, expliquant qu'il se rendrait aussi sur place « dans les prochaines semaines ».

« On veut démontrer la capacité à adapter notre organisation à ce site, on veut le préserver au maximum », a-t-il martelé, confirmant qu' « apparemment la manifestation (de vendredi, ndlr) a décidé d'être annulée par les opposants ». Interrogé hier par Polynésie La 1ère, le président polynésien est revenu sur ses propos de déplacer l’épreuve sur le beach break de Papara, précisant qu’il s’agissait de la dernière des six options étudiées pour apaiser les contestations locales contre la nouvelle tour des juges.

« La cinquième option, celle qui nous paraît souhaitable, et sur laquelle on aimerait aller vers un consensus, serait de réviser la nouvelle tour, de l’alléger le plus possible de manière à pouvoir réutiliser les fondations actuelles avec un renforcement mais qui n’inclut pas de forages sur le platier », a expliqué Moetai Brotherson.

Avec AFP