Un peu plus d’un après son livre Nouvelle-Calédonie : La tragédie, l’ancien journaliste au Monde, Patrick Roger, qui compte parmi les rares plumes expertes du dossier calédonien, revient avec un nouvel ouvrage dans lequel il livre « une analyse implacable et esquisse une voie d’avenir pour un archipel meurtri ».
Plus d’un an après les émeutes de mai 2024, quelques semaines après l’accord de Bougival signé par les non indépendantistes et les indépendantistes en région parisienne -depuis contesté par le FLNKS-, et alors que la Nouvelle-Calédonie a été érigée « préoccupation majeure » par le Premier ministre démissionnaire lors de ses négociation avec les partis politiques dans un contexte d’instabilité, Patrick Roger publie L’Archipel de la Discorde : Paris-Nouméa, Demain le Pacifique aux Éditions du Cerf.
« Quel avenir pour ce territoire fragilisé ? La Nouvelle-Calédonie peut-elle affirmer sa souveraineté dans le Pacifique sans rompre ses liens avec la France ? Patrick Roger livre une analyse implacable et esquisse une voie d’avenir pour un archipel meurtri » décrit son éditeur.
En mai 2024, son livre Nouvelle Calédonie : La tragédie anticipait déjà l’explosion de violence qui allait dévaster l’archipel et provoquer une crise politique, économique et sociale sans précédent, mais qui, d’après de nombreux observateurs, couvait depuis le 3ème référendum d’autodétermination.
Le bilan de cette crise insurrectionnelle, provoquée par le dégel du corps électoral provincial ? « 700 entreprises détruites, un tiers des salariés au chômage, des faillites multiples, des bâtiments publics, des infrastructures, des écoles saccagées. Et c’est sans compter les conséquences humaines, les morts, les blessés, les peines de prison innombrables, la résurgence des tensions ethniques et du racisme ».
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Alors que l’archipel n’a jamais été aussi divisé depuis la guerre civile des années 80, celui-ci doit se reconstruire, relancer l’industrie du nickel déjà affaiblie avant mai-2024, réinventer son modèle économique et social, et surtout, reposer les bases du vivre-ensemble entre deux communautés profondément désunies.
« Mais avec quels acteurs et pour quel projet ? Exhumant documents confidentiels et confidences des principaux acteurs politiques, Patrick Roger plaide en faveur d’une voie moyenne. Il y a urgence. Afin que la Nouvelle-Calédonie ne subisse pas une décolonisation brutale, comme l’Algérie autrefois ».