Avenir institutionnel en Nouvelle-Calédonie : Pour les indépendantistes de l’UNI, le projet « d’une souveraineté avec la France » est salutaire

©Union nationale pour l'Indépendance

Avenir institutionnel en Nouvelle-Calédonie : Pour les indépendantistes de l’UNI, le projet « d’une souveraineté avec la France » est salutaire

Dans un communiqué publié le 19 juin dernier, l’Union nationale pour l’Indépendance (UNI) avait donné son adhésion au projet de Manuel Valls et espère, à deux jours du Sommet sur la Nouvelle-Calédonie à Paris, avancer sur « les modalités, la durée et les engagements de la Nouvelle-Calédonie et de la France dans le cadre d’une trajectoire relative au projet de souveraineté avec la France ».

Selon l’UNI, groupe indépendantiste au Congrès calédonien qui rassemble le Palika et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM) -ancienne composantes du FLNKS-, l’État, en proposant un projet de souveraineté partagée par la voix du ministre Manuel Valls, « engage » sa « parole vis-à-vis des délégations calédoniennes ».

« Cet engagement de l’État, permet aux représentants du peuple de la Nouvelle-Calédonie engagés dans ces discussions de transcender leurs clivages au service de l’intérêt du pays. C’est en ce sens que le projet « d’une souveraineté avec la France » est salutaire » explique le groupe indépendantiste, qui souligne les « perspectives » offertes par ce projet qui « permet aux calédoniens d’entrer, dès aujourd’hui, sereinement et durablement dans la souveraineté ». « Une nouveauté » par rapport aux accords de 1988 et 1998, estime l’UNI.

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« C’est ce projet qui assurera la stabilité institutionnelle à l’intérieur du pays et avec la France, conditions essentielles pour restaurer la confiance et offrir des perspectives constructives et durables pour l’avenir », ajoute encore le groupe qui rappelle au passage que le projet de Manuel Valls avait reçu « l’assentiment » de quatre délégations sur six lors du « conclave de Deva », dont le FLNKS et les non indépendantistes de Calédonie ensemble.

« Par voie de conséquence, l’UNI considère que l’enjeu de la prochaine séquence de négociations à Paris demeure de déterminer ensemble les modalités, la durée et les engagements de la Nouvelle-Calédonie et de la France dans le cadre d’une trajectoire relative au projet de souveraineté avec la France. Également il conviendra de déterminer son séquençage pour permettre la reconstruction du pays, la préfiguration du lien de souveraineté futur, le statut juridique de transition, la constitution du peuple de la Nouvelle-Calédonie dans la perspective d’une nationalité, ainsi que l’accompagnement économique, social, culturel, sociétal » détaille encore le groupe.

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À défaut de « consensus politique », l’UNI appelle à l’organisation d’une consultation portant sur le projet de souveraineté avec la France.