Réuni en convention, samedi 28 juin, à Pouébo, le FLNKS confirme sa participation au sommet de Paris qui réunira l’ensemble des forces politiques locales autour d’Emmanuel Macron à partir du 2 juillet. Pour autant, le front dénonce "un manque de clarté" sur ce rendez-vous et ne négociera que sur les bases d’une "nation avec des liens d’État à État avec la France", le "socle" de ces discussions. Car le mouvement reste "ferme" : "la stabilité politique et économique s’obtiendront uniquement dans le processus d’accès à la pleine souveraineté". Précisions avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
Le FLNKS participera bel et bien au sommet qui réunira, le 2 juillet à Paris, les différentes forces politiques locales autour du président de la République Emmanuel Macron et du ministre des Outre-mer Manuel Valls, "malgré un manque de clarté de l’État sur ce rendez-vous". Une décision entérinée en convention, ce samedi à la tribu de Cabwen, à Pouébo, où, sans surprise, la position du front fait écho à celle de l’Union calédonienne, sa composante principale (depuis le retrait du Palika et de l’UPM) qui s’était déjà exprimée sur le sujet, jeudi 26 juin, estimant que la souveraineté partagée proposée par le ministre d’État au conclave de Deva, devait désormais constituer le socle des négociations.
"Reprendre les discussions au stade où elles ont été laissées"
"L’État, par le biais du ministre des Outre-mer, a soumis un projet posant les bases d’une nation avec des liens d’État à État avec la France, rappelle le FLNKS qui "exhorte" la France "à respecter sa parole et reprendre les discussions au stade où elles ont été laissées à Deva. Le mouvement réaffirme que cette proposition constitue le socle des nouvelles négociations à Paris et qu’aucun échange ne se fera en deçà."
Objectif "ultime" : l'accession à la pleine souveraineté
En parallèle de ce sommet, de nombreux autres acteurs économiques (représentants des chambres consulaires, de l’industrie, des entreprises, etc.) et institutionnels seront également conviés. Un forum économique et social auquel le FLNKS participera également "car la crise est grave", bien que le mouvement émette des réserves, "mettant en garde l’État contre toute tentative d’utiliser ces problématiques pour influer sur les discussions politiques". Car le front "restera ferme sur son objectif ultime qui est l’accession à la pleine souveraineté. C’est sa vocation en tant que mouvement de libération nationale. La stabilité politique est un préalable à la stabilité économique et sociale, et elle s’obtiendra uniquement dans le processus d’accès à la pleine souveraineté."
Par Les Nouvelles Calédoniennes