L’ARS présentait hier son Programme Alimentation et Santé, une déclinaison du programme national nutrition santé adapté aux spécificités du territoire. Une initiative visant à améliorer l’état de santé des mahorais en changeant les comportements alimentaires et en plébiscitant l’activité physique. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
Si l’ARS traite des enjeux d’accès aux soins, cela n’empêche pas l’Agence de se mobiliser sur les questions de la prévention. Et face aux énormes problématiques liées à l’alimentation dans le 101ème département, il s’agit selon Olivier Brahic, directeur de l’ARS, de « combattre le mal le plus en amont possible ».
Une politique volontariste qui « ne peut pas être menée que par la santé », mais qui doit aussi mobiliser l’ensemble des secteurs et des acteurs, afin de mener des actions sur plusieurs terrains. Le tout décliné au sein d’un programme qui s’avère être « plus qu’un programme, un vrai plan de prévention » selon le directeur de l’ARS. Et ce en se basant sur les spécificités du territoire, mobilisant pas moins de 80 partenaires locaux. Un programme adapté donc, qui se décompose en cinq axes majeurs.
L’offre alimentaire, doit permettre à la population d’avoir accès aux aliments en quantité et en qualité, via par exemple des actions de mise en place d’une gouvernance territoriale pour le développement et le suivi de la restauration scolaire. « Bien manger c’est d’abord manger » à cet effet déclarait le préfet Thierry Suquet. Le deuxième axe relève de l’activité physique, ou comment faciliter l’accès à la pratique physique pour tous. En l’occurrence, via la mise en place par exemple d’un partenariat avec les CCAS pour la mise en place de créneaux d’activité physique sur leur territoire.
L’éducation à la santé, afin d’encourager les comportements alimentaires favorables à la santé, où l’exemple cité relève d’une communication médiatique via la production d’émissions de cuisine, des ateliers culinaires, etc... Les initiatives territoriales seront également sollicitées, avec le renforcement des actions de proximité notamment. Enfin, le dernier axe relève de l’étude, afin de suivre l’évolution des indicateurs, via un rapport annuel.
Un vaste programme évolutif et adaptable qui s’articule autour des politiques publiques représentant pas moins de 22 actions portées par 10 pi- lotes. « Je le dis souvent, le premier travail qui est confié par les ministres au représentant de l’État ici, c’est la protection des mahorais.e.s, donc la satisfaction d’un certain nombre de besoins primaires » concluait le préfet. De grandes ambitions donc, mais il n’en faudra pas moins face à l’ampleur de la problématique alimentaire du 101ème département.
Mathieu Janvier pour France Mayotte Matin.