Une dizaine d’ultramarins dans la promotion 2025 de l’École des Directeurs de Cabinet, une remise de diplômes célébrée au Sénat

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Une dizaine d’ultramarins dans la promotion 2025 de l’École des Directeurs de Cabinet, une remise de diplômes célébrée au Sénat

Ce lundi 21 juillet 2025 à Paris, le Sénat a accueilli la cérémonie de remise des diplômes de l’École Nationale des Directeurs de Cabinet (ENDC). Une édition marquée par l’émotion et la diversité des parcours. La promotion 2025, baptisée Nelson Mandela et parrainée par Jean-Louis Borloo, compte plus d’une dizaine d’élèves originaires des territoires ultramarins (Martinique, Guadeloupe, Guyane ou La Réunion). 

 

Bruno Gosselin, Directeur général de l’ENDC, a de son côté mis en lumière l’augmentation constante d’élèves issus des Outre-mer et d’Afrique. Il a souligné « la fierté de voir aujourd’hui d’anciens élèves occuper des postes clés dans leurs territoires », preuve du rôle croissant de l’école dans la professionnalisation des fonctions de cabinet au niveau local.

Parmi les diplômés, Noam Bodard, élu à la Ville de Schoelcher (Martinique), témoigne : « C’est la consécration d’un an de travail. Entre mon mandat d’élu, mon activité professionnelle et la formation, j’ai mis beaucoup de choses entre parenthèses. Mais aujourd’hui, je ressens une grande satisfaction. Le métier de directeur de cabinet s’est considérablement professionnalisé. Avant, on parlait d’un homme ou d’une femme de confiance. Aujourd’hui, ce sont aussi des fonctions très techniques ».

Il encourage tous ceux qui hésitent à reprendre leurs études : « Il n’y a pas de profil type. L’essentiel, c’est de se lancer et de se donner à fond ».

Eddy Chateaubon et Édouard Colet, tous deux originaires de Guadeloupe, évoquent une aventure exigeante mais enrichissante. « C’est une grande fierté. On a dû faire des sacrifices, entre les cours à Paris, les déplacements, et les réveils à 4h du matin en distanciel. Mais ça en valait la peine ».

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Pour Édouard Colet, cette formation vient renforcer une vision claire : « Le directeur de cabinet est un maillon essentiel, souvent dans l’ombre, mais indispensable aux décideurs locaux. Cette école est un outil précieux pour structurer nos compétences ».

Et d’ajouter: « En Guadeloupe, on a besoin de cette expertise. Il faut croire en ses projets, ne pas avoir peur de se lancer, quel que soit son âge ou son parcours ».

Du côté de la Guyane, Christelle Biron, 45 ans, a elle aussi relevé le défi de reprendre ses études : « C’était un vrai challenge, mais il fallait que je le fasse pour porter ma voix et celle des ultramarins. J’ai soutenu un projet de structure commune pour traiter nos problématiques, car on ne peut avancer qu’ensemble ».

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Elle envoie un message d’espoir à tous ceux qui hésitent à se former : « Tout est possible. Il suffit d’y croire, vraiment. Je suis fière de cette promotion Mandela, elle nous représente tous ».

Présente durant la cérémonie, Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni, a tenu à encourager les lauréats guyanais et ultramarins : « C’est une grande fierté de voir des jeunes — et des moins jeunes — de nos territoires s’engager dans cette voie. Être directeur de cabinet demande de la loyauté, de la rigueur, et une connaissance des rouages administratifs. Cette école permet de concilier proximité politique et compétences techniques ».

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Elle a également insisté sur la nécessité de faire évoluer les habitudes : « Trop souvent, on choisit un directeur de cabinet par affinité. Aujourd’hui, cette formation donne les moyens de choisir sur la base des compétences. C’est un vrai progrès ».

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 Charles Baudry