Biodiversité à Mayotte : Des drones pour surveiller et protéger la forêt

© Département de Mayotte

Biodiversité à Mayotte : Des drones pour surveiller et protéger la forêt

Les agents de la DAFP du Conseil départemental suivent une formation sur l’usage des drones pour renforcer la surveillance des forêts, collecter des données et empêcher les atteintes à la biodiversité. Cet outil permettra de mieux planifier les actions de terrain dans un contexte marqué par la pression sur les sols et les tensions autour de l’eau. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

Une formation spécialisée est actuellement dispensée aux agents de la Direction de l’agriculture, de la forêt et de la pêche du Conseil départemental. Elle porte sur l’utilisation de drones, dans une logique de montée en compétences liée aux missions qui leur sont attribuées. L’objectif principal est de doter les agents d’un outil moderne, précis et réactif permettant une meilleure surveillance des forêts et une observation affinée de la biodiversité.

 Les forêts du territoire subissent en effet de nombreuses incivilités, parfois qualifiées d’écocides, qui rendent difficile l’appréciation des efforts engagés pour les préserver. Défrichements illégaux, constructions sauvages, prélèvements abusifs de ressources ou incendies volontaires sont autant d’atteintes aux écosystèmes. 

En déployant des drones, la DAFP espère pouvoir suivre l’évolution de la qualité des milieux naturels, détecter les dégradations, repérer les zones sensibles et prévenir les atteintes à l’environnement. Cet outil pourrait également faciliter le travail collaboratif avec d’autres collectivités, institutions ou services de l’État pour identifier les auteurs de dégradations et mettre en place des actions de restauration, voire de répression si nécessaire. Outre la surveillance, les drones permettront la collecte de données topographiques, de photographies, de vidéos et d’informations géolocalisées. Ces données seront utilisées pour planifier les sorties sur le terrain, programmer les opérations de plantation, suivre les travaux d’entretien, structurer des projets agricoles, et créer des cartographies précises des zones d’intervention. L’objectif est de renforcer la capacité d’anticipation et d’adaptation face aux enjeux écologiques. 

Ce travail de fond s’inscrit dans un contexte où la question de l’eau devient critique. Les forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation de l’eau et la conservation de la qualité des sols. Elles constituent des réservoirs naturels permettant la recharge des nappes phréatiques et la filtration des eaux de pluie. Leur préservation conditionne donc la durabilité de l’activité agricole, la résilience écologique du territoire, ainsi que l’accès futur des populations à une ressource vitale de plus en plus menacée. 

Par France-Mayotte Matin