Le rythme de défaillances des entreprises ultramarines s'accélère au 1er trimestre 2025

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Le rythme de défaillances des entreprises ultramarines s'accélère au 1er trimestre 2025

Les dernières données publiées par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) et l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) font état d’une accélération du nombre de défaillances d’entreprises dans les territoires ultramarins au début de l’année 2025. Au total, 2.368 procédures ont été recensées sur les 12 derniers mois, hors Polynésie française.



Une hausse de 8,9 % par rapport à l’année 2024. Cette augmentation montre un rythme plus soutenu des défaillances, après plusieurs trimestres de ralentissement (+5,2 % à fin 2024).
À titre de comparaison, la progression reste plus élevée sur l’ensemble du territoire français, avec une hausse de 12,2 % (66.656 procédures), bien que la tendance nationale soit à la décélération.



Forte hausse dans certains secteurs d’activité

Sur le plan sectoriel, l’hébergement-restauration enregistre l’augmentation la plus marquée (+32,4 %), suivi par les activités de conseil et de services aux entreprises (+18,8 %). Le secteur du commerce continue également de voir le nombre de défaillances progresser (+12,1 %), mais à un rythme en diminution pour le quatrième trimestre consécutif. En revanche, la situation se stabilise dans le secteur de la construction (+1,1 %), qui représente près de 20 % des défaillances totales en outre-mer.


Des dynamiques contrastées selon les territoires

Les évolutions diffèrent selon les régions. La Réunion reste le territoire le plus concerné avec 1 098 procédures enregistrées sur un an (+15,5 %), bien que la croissance y ralentisse depuis quatre trimestres. La Guadeloupe connaît une nette reprise de la hausse (+29,5 %), après un ralentissement observé fin 2024. La tendance est également à la hausse en Guyane (+27,5 %, soit 65 défaillances) et à Mayotte (+44,1 %, soit 49 défaillances), même si les volumes restent faibles.
En Martinique, la progression reste limitée (+2,0 %, soit 465 procédures). À l’inverse, la Nouvelle-Calédonie enregistre un recul des défaillances pour le troisième trimestre consécutif (-23,3 %, soit 283 procédures). Cette baisse, en décalage avec un contexte économique jugé difficile, s’explique notamment par les mesures de soutien mises en place à la suite des événements survenus en mai 2024. 


 

Damien CHAILLOT