La grande messe de l’agriculture française et internationale a ouvert ses portes ce samedi pour son édition 2023. Une édition particulière pour les Outre-mer, qui ont gravi un étage afin de disposer de davantage d’espace, donc de stands, avec la présence, pour la 1ère fois, de Wallis et Futuna.
Cela peut paraître déroutant de retrouver les Outre-mer aux côtés des produits portugais, autrichiens, suisses, espagnols ou sénégalais. Mais force est de constater que l’ascension ultramarine pour cette nouvelle édition permet plus d’espace, de stands et de territoires représentés, tels que Wallis et Futuna, qui a son propre stand pour la première fois.
« Ça nous fait plaisir d’être là pour faire la promotion de Wallis et Futuna » confie Otilone Tokotuu, Président de la CCIMA. L’archipel est venu avec son lot de confitures (ananas, corossol, pomme Cythère ou papaye), d’épices, de sirops, d’huile de coco et de Tamanu, de miel, de chips de fruits et légumes locaux ou encore, de produits artisanaux. Et si certains produits sont en concurrence directe avec la Polynésie ou la Nouvelle-Calédonie, Otilone Tokotuu défend les « spécificités » locale « dues à notre climat particulier ».
La Polynésie d’ailleurs, comme chaque année, vient promouvoir un de ses produits phares : la vanille de Tahiti, issue d’une variété rare et reconnue pour ses arômes particuliers, la vanilla tahitensis. Sans compter ses confitures, ses jus, ses cosmétiques. Mais cette année, la Collectivité du Pacifique veut rivaliser avec les Antilles, la Guyane et La Réunion, en dédiant un espace consacré à ses rhums, déjà plusieurs fois primés.
La Chambre locale de l’Agriculture et de la Pêche lagonaire (CAPL) entame ce Salon non sans fierté : la Polynésie a en effet été citée en « exemple » en matière de « protection des ressources » par Emmanuel Macron, vendredi soir, à l’Élysée. Et pour attirer l’attention du public, la Polynésie sait comment s’y prendre : « Dès que le public entend les pahu et les to’ere, il approche », confie Tama Varink, vice-présidente de la CAPL.
Du côté de la Nouvelle-Calédonie, on a aussi trouvé la parade pour attirer le public : en plus de la présence d’une délégation des îles Loyauté, les exposants calédoniens ont installé un rodéo mécanique. Une façon de présenter une tradition bien ancrée dans la culture calédonienne, et notamment dans la Grande Terre rurale.
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À Mayotte, on met cette année en avant la qualité des épices : « La qualité de certaines épices que l’on trouve à Mayotte est inégalable dans le monde » assure Hakim Nouridine, membre de la délégation de l’île, citant notamment le curcuma, la cannelle ou le gingembre, « des produits très haut de gamme sur une échelle de production modeste ». « On a intérêt à promouvoir cette qualité sur les marchés internationaux (…). Mayotte a intérêt à être présente à ces événements pour représenter la touche française dans l’océan Indien ».
Bien entendu, les Antilles, la Guyane et La Réunion sont aussi venues défendre leurs produits : rhums, confitures et gelées, fruits et légumes, préparations culinaires et artisanat. Comme à l’accoutumée, La Réunion s’est taillée la part du roi sur l’espace Outre-mer. La Martinique revient enfin après des années d’absence, avec elle aussi, un village entier de participants. La Guadeloupe étend son stand et son offre. Et même l’île de Saint-Martin a un stand propre, une première pour ce petit territoire aux grandes ambitions agricoles.
Pour cette première journée, le public a répondu présent au pavillon des Outre-mer, et sa présence confirme encore cette année la popularité des territoires ultramarins. Parmi les officiels, le secrétaire d’État de la Mer, Hervé Berville, a rendu une visite aux Outre-mer avant celle, très attendue, de la Première ministre ce lundi matin. Elle débutera son déplacement au Salon de l’agriculture par le pavillon Outre-mer.
