La Réunion : Le Président du Conseil départemental Cyrille Melchior dresse un bilan de mi-mandat et annonce la Carte monétique pour lutter contre la vie chère

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La Réunion : Le Président du Conseil départemental Cyrille Melchior dresse un bilan de mi-mandat et annonce la Carte monétique pour lutter contre la vie chère

Réuni en séance plénière ce mercredi 18 juin au Palais de la Source, le Conseil départemental a voté à l’unanimité un nouveau dispositif d’aide sociale : la Carte monétique. Une mesure phare, symbole de l’engagement de la collectivité face à la vie chère, selon son président Cyrille Melchior.

C’est une nouvelle étape dans la politique de solidarité du Département. La Carte monétique, votée à l’unanimité des conseillers départementaux, ambitionne de moderniser et simplifier l’aide sociale en ciblant les publics les plus vulnérables : les personnes âgées et les personnes en situation de handicap vivant sous le seuil de pauvreté. Distribuée à partir de septembre 2025 à 23 000 bénéficiaires, la carte permettra de régler des achats de première nécessité ou de payer des factures d’eau et d’électricité dans les commerces traditionnels, en toute discrétion. Le dispositif se veut simple, efficace et sans stigmatisation, avec un code PIN transmis séparément par courrier pour assurer la confidentialité.

Cette carte regroupera également les aides du Pass Loisirs et du Pass Transport, dans le cadre d’une expérimentation. Les montants cumulés pourront atteindre jusqu’à 350 euros. Toutefois, seuls les nouveaux bénéficiaires sont concernés dans un premier temps. Les actuels conserveront leur chéquier jusqu’en 2026, avec possibilité d’opter pour la carte par la suite.

Pour le président Cyrille Melchior, il s’agit là d’un "vrai changement de cap" : « Nous voulons que la solidarité départementale réponde mieux aux urgences sociales et aux difficultés liées à la vie chère. » Les fonds jusqu’ici alloués à la subvention pour la bouteille de gaz seront réaffectés à cette aide plus ciblée.

Un bilan de mi-mandat revendiqué

Profitant de cette séance, le président du Conseil départemental a dressé un bilan d’étape à mi-mandat. Selon lui, les engagements pris en début de mandature ont été respectés malgré un contexte financier difficile. « Nous avons répondu présents aux attentes de la population ! Nos actions sont à la hauteur des enjeux du territoire », a-t-il affirmé.

Il a également déploré la pression budgétaire croissante qui pèse sur les Départements : « Les recettes ne sont pas dynamiques, mais les dépenses augmentent rapidement. L’État doit mieux accompagner les territoires, notamment dans la prise en charge du vieillissement et des publics fragiles. »

Innovation et urgence sociale au cœur des débats

Autre temps fort de la séance : la présentation d’un projet de centre dédié aux sciences sociales appliquées aux épidémies émergentes, un dossier défendu devant le président de la République lors de sa visite. Ce centre ambitionne de renforcer la résilience du territoire face aux crises sanitaires, tout en valorisant les plantes médicinales locales comme les zerbaz péi.

Enfin, quatre motions ont été adoptées en procédure d’urgence, témoignant de l’attention portée aux enjeux sociaux majeurs : l’errance des mineurs, la protection de l’enfance, les violences intrafamiliales et le soutien aux centres communaux d’action sociale (CCAS).