Le Parlement européen a adopté ce mardi des mesures d’urgence pour venir en aide aux agriculteurs durement frappés par les cyclones Chido à Mayotte et Garance à La Réunion. Cette décision fait suite à une proposition de la Commission européenne visant à répondre aux lourds dégâts agricoles causés par ces catastrophes naturelles.

Le texte, soutenu par Younous Omarjee, Vice-Président du Parlement européen et député de La Réunion, prévoit un assouplissement temporaire des règles d’attribution des aides agricoles. Il permettra notamment aux exploitants ultramarins de continuer à bénéficier du programme européen POSEI, même en cas d’interruption de leur production liée aux dégâts.

Parmi les mesures adoptées, une enveloppe financière spécifique est prévue pour Mayotte, territoire particulièrement touché. Cette aide vise à renforcer la réponse sociale dans une zone où les pertes agricoles ont été sévères. Younous Omarjee a salué cette adoption comme une « première réponse » aux attentes du secteur : « Ces assouplissements sont une première réponse pour les agriculteurs ultramarins durement touchés par les cyclones [...] À Mayotte, cette aide financière supplémentaire contribuera à répondre à l’urgence sociale. »

Il souligne toutefois que cette décision ne saurait suffire :« L’Europe était attendue : elle commence à répondre présent. Mais nous attendons désormais des mesures plus fortes et plus durables. »

Vers une mobilisation plus large

La France aura désormais la possibilité d’adapter les programmes POSEI en cas de sinistres, assurant ainsi une continuité des aides même en cas de pertes. Mayotte, quant à elle, pourra mobiliser davantage de fonds européens déjà disponibles.

Le Vice-Président du Parlement européen a également exhorté l’État à rester mobilisé : « L’État doit rester mobilisé pour soutenir toutes les solutions attendues par les agriculteurs pour la restauration des productions et la compensation des pertes suite aux cyclones et aux récentes sécheresses. ». Il a réitéré son appel au gouvernement français pour activer la réserve agricole européenne, afin d'amplifier l'effort d’aide au secteur agricole ultramarin.