Le Guadeloupéen Rody Tolassy et la Réunionnaise Marie-Luce Brasier-Clain font leurs premiers pas au Parlement européen

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Le Guadeloupéen Rody Tolassy et la Réunionnaise Marie-Luce Brasier-Clain font leurs premiers pas au Parlement européen

La rentrée parlementaire se poursuit à Strasbourg pour les députés européens. Le 9 juin dernier, ce sont 30 députés européens du Rassemblement national qui ont été élus. Parmi eux, deux ultramarins : le Guadeloupéen Rody Tolassy, jusqu’alors Délégué Départemental, et la Réunionnaise Marie-Luce Brasier-Clain, membre de longue date du parti. À l'aube de la nouvelle session parlementaire, les deux élus ont fait leurs premiers pas, ce mardi 16 juillet au cœur de l’institution, accompagnés du délégué aux Outre-mer du RN, André Rougé, qui retrouve son siège. Pour Outremers360, Rody Tolassy et Marie-Luce Brasier-Clain reviennent sur leurs priorités et leurs stratégies pour défendre les intérêts des régions ultramarines.

Marie-Luce Brasier-Clain (La Réunion) et Rody Tolassy (Guadeloupe) sont les deux Ultramarins élus Rassemblement national au Parlement européen le 9 juin dernier 

 

Outremers360 : Comment qualifieriez-vous vos premiers pas en cette rentrée parlementaire ?

Marie-Luce Brasier-Clain : Écoutez, cela se passe très bien. C'est une grande découverte pour moi, c'est mon premier mandat. Il y a eu les premiers votes pour la présidence du Parlement, et tout se déroule bien.

Rody Tolassy : Nous sommes ici pour engager le combat pour nos territoires, afin qu'ils soient enfin entendus, représentés et considérés au niveau du Parlement européen. Car oui, sans le Rassemblement National, il n'y aurait aucune considération de la part du Parlement européen pour nos régions.

Outremers360 : Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

Rody Tolassy : La priorité, c'est l'eau. En 2024, des territoires français n'ont toujours pas accès à une eau potable courante et de qualité, comme à Mayotte, en Guadeloupe et en Martinique. C'est une véritable catastrophe. Nous devons aussi nous concentrer sur la souveraineté alimentaire, réduire les importations et augmenter la production locale. Le dossier des migrations est également crucial pour la Guyane et les autres territoires d'outre-mer.

Marie-Luce Brasier-Clain : Pour nous, à La Réunion, à Mayotte et dans les Outre-mer en général, c'est le pouvoir d'achat. L'agriculture souffre des normes étouffantes et de l'écologie punitive. Il faut aussi se battre pour que les spécificités des outre-mer soient prises en compte.

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Outremers360 : Allez-vous engager des discussions avec d’autres élus des outre-mer ?

Rody Tolassy : Si vous parlez du Parlement européen, nous sommes déjà trois ultramarins ici, si l’on considère mon collègue Monsieur Rougé, qui s'occupe des outre-mer. La question est de savoir si les autres vont continuer à ignorer les préoccupations de nos compatriotes ou si nous allons pouvoir travailler ensemble sur ces questions.

Outremers360 : Comment envisagez-vous cette collaboration ?

Marie-Luce Brasier-Clain : Nous verrons cela en cours de mandat. Mais nous sommes deux eurodéputés ultramarins du Rassemblement National. Cela veut dire quelque chose. De plus, nous avons déjà des projets en place que nous comptons appliquer.

Comment comptez-vous vous faire entendre ?

Rody Tolassy : Notre groupe est important. L’un des plus importants… Nous sommes déjà d'accord sur un projet pour les outre-mer : l'eau, la souveraineté alimentaire, moins d'importations, plus de production locale et de sécurité. Nous réussirons à nous faire entendre.

Abby Said Adinani