Nouvelle-Calédonie : La SLN, prise à parti dans le dossier Vale NC, alerte sur sa situation critique

Nouvelle-Calédonie : La SLN, prise à parti dans le dossier Vale NC, alerte sur sa situation critique

©Actu.nc

La Société Le Nickel (SLN) est en proie aux blocages des opposants au rachat de l’Usine du Sud, détenue par Vale NC, malgré qu’elle n’ait aucun lien dans ce dossier. Un amalgame que déplore l’emblématique société minière de Nouvelle-Calédonie, qui publie un communiqué ce lundi 11 janvier, interpellant l’opinion et les institutions sur une situation économique devenue critique.

Alors que la SLN connaît déjà une série de difficultés financières depuis plusieurs années, la situation est en phase de s’aggraver à nouveau, en raison des événements qui secouent l’industrie minière en Nouvelle-Calédonie autour du rachat de l’Usine du Sud de Vale NC. La SLN, pourtant étrangère au dossier, subit des blocages et dégradations sur plusieurs de ses sites depuis le début du mois de décembre. Un situation qui a poussé l’entreprise à s’exprimer ce lundi 11 janvier, à l’issue d’un Conseil d’Administration extraordinaire.

Aujourd’hui sujette à une « dégradation de sa situation financière rapide », elle voit « réduit à néant tous les efforts réalisés par ses salariés et partenaires depuis de longs mois pour mettre en œuvre son plan de sauvetage ». Les blocages ont forcé à l’arrêt ou au ralentissement de nombreux sites, et le groupe minier prévient que, « sans un rapide retour à la normale de l’ensemble de ses activités minières et métallurgiques, la SLN qui est actuellement sous mandat ad hoc, va solliciter dans les prochains jours une procédure de conciliation auprès du président du Tribunal de Commerce mixte de Nouméa ».

Le premier producteur mondial de ferronickel prévient d’une situation dont les conséquences pourraient être irréversibles pour la société, ses salariés et sous-traitants, et appelle maintenant à trouver une issue afin de retrouver une activité normale et éviter le pire scénario. En effet, si la situation se dégrade dans les prochaines semaines, la SLN pourrait activer une procédure collective, c’est-à-dire le redressement ou la liquidation judiciaire. 2 000 emplois direct et 8 000 emplois indirects sont concernés par cette situation.

Damien Chaillot