©Présidence de la Polynésie française
La démarche du gouvernement polynésien d’inscrire le « Ori Tahiti » au patrimoine mondial de l’Unesco se poursuit. Le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a rencontré ce jeudi 19 juillet, Isabelle Chave, adjointe au chef du département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique de la Direction générale des Patrimoines.
» Le ori tahiti frappe aux portes du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le dossier de candidature du ori tahiti au Patrimoine Culturel immatériel de l’humanité doit être présenté, complet, aux autorités compétentes courant novembre 2018, à Paris » a souligné le communiqué de la Présidence de la Polynésie française. En effet, moins d’un an après l’inscription de cette danse tahitienne au patrimoine culturel immatériel français, la fédération tahitienne de Ori Tahiti et le conservatoire travaillent au classement de cet art ancestral au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO. « La mission d’Isabelle Chave consiste à assister les porteurs de projet, au nom de l’Etat, et de guider les candidatures dans l’exercice difficile de dans la constitution des dossiers », précise la présidence de la Polynésie française.
Vers un deuxième bien culturel classé ?
Le classement du ori tahiti au patrimoine mondial de l’Unesco serait le deuxième bien culturel polynésien reconnu mondialement après l’inscription en novembre dernier du site de Taputapuatea au patrimoine de l’humanité.
En attendant l’examen de la candidature, la danse tahitienne continue de faire des adeptes à travers le monde. Les autorités polynésiennes estiment à 500 000 le nombre de pratiquants de cette danse traditionnelle dans 10 ans. Pourtant, pratiqué depuis des temps immémoriaux, le ’Ori Tahiti a été interdit lors de la période d’évangélisation qui a suivi les premiers contacts du peuple polynésien avec l’Occident. Une belle revanche pour cet art ancestral !