La Réunion :  Le Port sélectionné parmi les 17 sites pour accueillir une future prison modulaire pour lutter contre la surpopulation carcérale

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La Réunion : Le Port sélectionné parmi les 17 sites pour accueillir une future prison modulaire pour lutter contre la surpopulation carcérale

Le ministère de la Justice a annoncé ce lundi 30 juin que la ville du Port, à La Réunion, figure parmi les 17 sites retenus pour accueillir de nouvelles prisons modulaires. Ce projet s’inscrit dans un plan national visant à créer 1500 places de détention supplémentaires d’ici à 2027, en réponse à la surpopulation carcérale.
 

Ces établissements, construits en béton armé selon des standards équivalents à ceux des prisons traditionnelles, se distinguent par leur rapidité de mise en œuvre : 18 mois contre environ sept ans pour une prison classique. Leur coût est également réduit de moitié, avec une estimation à 200.000 euros par place.
La première prison modulaire ouvrira à l’automne 2026 à Troyes-Lavau. Celle du Port devrait suivre dans le cadre du premier appel d’offres lancé par le ministère. Un second appel d’offres est prévu dans les prochains jours pour la création de 1.500 places supplémentaires, visant un total de 3.000 nouvelles places sur l’ensemble du territoire.

Selon le ministère de la Justice, ces structures modulaires accueilleront notamment des personnes condamnées à de courtes peines ou en semi-liberté. Neuf entreprises ont été désignées pour mener à bien la construction de ces établissements.
"Ces établissements, livrables en 18 mois contre 7 ans pour des établissements classiques et pour un coût divisé par deux (200 000€ la place contre 400 000€ pour des prisons classiques), garantissent les mêmes standards de solidité (construction en béton armé) et de fonctionnement à l’usage que les constructions classiques", indique le ministère ce lundi. 

Le projet intervient dans un contexte de forte tension dans les établissements pénitentiaires français. Au 1er juin 2025, la France comptait 84.447 détenus pour 62.556 places, un record. Dans plusieurs établissements, la densité carcérale dépasse les 150 %, voire les 200 %.

Le gouvernement entend ainsi accélérer la création de places de détention tout en maîtrisant les coûts, en s’inspirant de modèles déjà expérimentés au Royaume-Uni et en Allemagne. 

Damien CHAILLOT