Le Salon International de l’Agriculture a été l’occasion, lundi à Paris, d’une réunion entre la Polynésie française, la Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna, les trois territoires français du Pacifique, qui se sont notamment mis d’accord sur la création d’un pavillon Pacifique pour le prochain salon.
« Toutes trois ont décidé de porter un message commun face à l’État, sur des sujets aussi divers que l’autonomie alimentaire, l’agro-transformation ou la valorisation de l’axe indopacifique » a indiqué un communiqué de la présidence de la Polynésie.
Les discussions ont aussi porté sur « les outils de financements actuels et notamment sur l’Office de Développement de l’Économie Agricole d’Outre-mer (Odeadom) qui œuvre pour les cinq départements ultramarins, ainsi que Saint Barthélémy, Saint Martin et Saint Pierre et Miquelon, mais dont sont exclus la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna ». L’idée est donc de créer un organisme, spécifique aux Territoires d’Outre-mer qui jouerait ce rôle. En visite sur le pavillon Outre-mer ce mardi, le ministre Jean-François Carenco avait émis le souhait d’augmenter les missions de l’Odeadom, notamment sur l’aide à l’exportation pour les territoires du Pacifique.
Ces Territoires souffrent également de « l’absence sur leur sol de l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE) et du Centre de Coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD, dans un contexte où le Fonds Européens de Développement (FED) marque indéniablement le pas en tant qu’instrument financier. Des outils qui seraient très utiles dans la transition écologique vers l’autonomie alimentaire ». Un manque souligné par le président de la CCIMA de Wallis et Futuna, lors du passage du ministre Carenco sur le stand de l’archipel.
À l’issue de leur réunion, les trois territoires ont décidé de « l’élaboration d’une stratégie « Pacifique » commune, dans le but de promouvoir l’axe indopacifique, de mettre en place une unité mixte de recherche du Pacifique et de créer un pavillon « Pacifique » sur le Salon International de l’Agriculture 2024 ». Ce pavillon, qui serait cofinancé par les trois collectivités « arborera leurs couleurs respectives et accueillera notamment une zone « produits de la mer et du lagon » ». Même si ces « décisions » ne sont pas encore officialisées, « elles traduisent une forte volonté des trois communautés de travailler ensemble et de créer des synergies ».