L’État français confirme son soutien à la transition énergétique en Polynésie française à travers un dispositif financier dédié : le Fonds de Transition Énergétique (FTE), également appelé « Fonds Macron ». Ce programme, exclusivement déployé en Polynésie française, est doté de plus de 7,16 milliards de Francs CFP (60 millions d’euros) la période 2023-2026.
Ce fonds a pour objectif d’accompagner les efforts du territoire en matière de développement des énergies renouvelables. La Polynésie française, en raison de sa géographie particulière par la dispersion des îles, l’éloignement des grands centres d’approvisionnement et réseaux électriques isolés, fait face à des défis logistiques majeurs.
Le territoire dispose également de ressources naturelles favorables à la production d’énergie propre, telles que l’ensoleillement, le potentiel hydraulique et la ressource thermique océanique.
L’un des objectifs affichés est de porter la part des énergies renouvelables à 75 % dans la production d’électricité d’ici 2030. Le FTE vise à appuyer cette trajectoire, en cohérence avec la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie 2022-2030.
Le fonds se traduit par des appels à projets annuels, ouverts aux acteurs publics comme privés, afin de permette le financement de projets structurants dans les domaines de la production d’énergie renouvelable, de l’hybridation de centrales thermiques, du transport et stockage d’énergie, ainsi que de la chaleur renouvelable.
Entre 2023 et 2024, seize projets ont été soutenus à hauteur de 2,8 milliards CFP de subventions, répartis sur l’ensemble des archipels. Parmi eux figurent la construction d’une centrale hybride et d’un réseau de distribution sur l’île de Maiao, ainsi que le projet « Baby STEP », une station de transfert d’énergie par pompage prévue sur les hauteurs de Teva i Uta.
L’appel à projets pour l’année 2025, toujours en cours, se clôture ce 22 juillet. Il devrait permettre le financement de nouvelles initiatives, notamment l’hybridation de centrales électriques dans plusieurs îles hors de Tahiti.
Damien CHAILLOT