Surf : La jeune Polynésienne Kelia Gallina, 12 ans, va surfer avec les meilleurs du monde à la Tahiti Pro

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Surf : La jeune Polynésienne Kelia Gallina, 12 ans, va surfer avec les meilleurs du monde à la Tahiti Pro

Elle n’a que 12 ans et a surpris tout le monde en remportant les trials ce weekend. Celle qui est surnommée Miss Teahupoo a donc remporté sa wildcard pour participer à l’épreuve du championnat du monde, la Tahiti Pro, qui est prévue du 7 au 20 août prochains. Portrait de cette jeune championne avec notre partenaire Radio 1.

 

Kelia Gallina est plus connus sous le nom de « Miss Teahupoo ». Et c’est d’ailleurs sous ce surnom qu’elle publie ses photos et vidéos sur sa page Instagram. Et c’est elle, qui va avoir 13 ans au mois d’août, qui vient de remporter les trials à Teahupoo et gagne donc sa wildcard pour la Tahiti Pro. Une épreuve du championnat du monde qui doit se dérouler entre le 7 et le 20 août prochains. 

Sur les réseaux sociaux et dans les médias, le monde s’emballe pour cette petite blonde incroyable qui va donc surfer sur une étape du CT. Ce matin, impossible de l’avoir directement au téléphone, elle était au spot depuis deux heures et sa mère avouait ne pas savoir à quelle heure elle reverrait sa fille. « Tant qu’il y a des vagues, elle est à l’eau ! Et c’est joli ce matin » expliquait Fleurette Orbeck. C’est donc elle qui est revenue sur l’exploit de Kelia : « On est vraiment content pour elle, moi je n’y croyais pas. Quand elle est passé en demi-finale, pour moi elle avait déjà tout gagné, c’était déjà une championne. Je pense qu’elle non plus elle n’y croyait pas. Elle a surfé comme elle sait surfer à chaque fois et ça a marché. C’est passé et elle n’arrive pas à y croire et moi non plus. Elle va surfer contre ses idoles. C’est ça qui est incroyable. »

Dès ses 4 ans, elle a surfé la vague de Teahupoo, mais c’est d’abord à l’embouchure qu’elle a eu ses premières glisses. C’est son père, Ryan Gallina, Hawaiien passionné de surf, qui l’a mise à l’eau toute petite. Il a voulu transmettre sa passion et sa culture du sport à sa fille. « Elle est née et a grandi à Teahupoo et devant la maison il y a de jolies petites vagues, c’était donc l’activité parfaite. C’est comme ça qu’on occupait ses journées quand elle était petite et qu’elle n’allait pas à l’école. C’est venu naturellement. On était toujours à la mer », raconte Fleurette Orbeck.

Le surf : le mode de vie familial

Et à force d’y aller tous les jours, elle est devenue très forte. Et puis le surf n’est pas qu’un sport, c’est le mode de vie de la famille : « On voyage par rapport au swell. Et c’est notre vie : on travaille dans le surf. On a une petite pension de famille où on héberge les surfeurs. Elle a vraiment baigné dedans depuis qu’elle est née. » C’est un papi du village qui la surnomme Miss Teahupoo parce qu’elle est la seule blondinette du coin. Et Miss Teahupoo fait désormais partie du pôle espoirs du surf tahitien, elle suit le programme Héritage qui consiste en un échange entre la France et Tahiti pour des stages des surfeuses et surfeurs les plus brillants. 

Continuer à progresser donc mais côté compétition, pas question de brusquer les choses pour ses parents : « Elle va commencer à faire quelques QS (Qualifying Series de la WSL, ndr) mais on ne sait pas si on veut qu’elle prenne cette voie professionnelle ou qu’elle reste dans le free surf. Elle est encore jeune, on ne veut pas lui imposer un circuit professionnel si elle ne se sent pas prête. On veut vraiment la préserver, qu’elle reste heureuse et libre de ses choix. Ce sera à elle de décider. » 

Et d’ailleurs si jamais la houle est trop grosse sur la Tahiti Pro, Kelia ira à l’eau mais ne prendra pas de vagues, prévient Fleurette Orbeck, qui respecte donc la réglementation de la WSL qui « oblige à aller dans l’eau mais pas à prendre de vagues ».

Par Radio 1.