Polynésie : Contre l’insécurité routière et « les comportements déviants de certains conducteurs », l’État expérimente le drone

©Haut-commissariat de la République en Polynésie

Polynésie : Contre l’insécurité routière et « les comportements déviants de certains conducteurs », l’État expérimente le drone

Face à l’insécurité routière, la représentation de l’État en Polynésie a expérimenté la surveillance par drone sur l’île de Tahiti, alors que les accidents de la route sont en hausse. Une première pour la Collectivité, qui pourrait monter en puissance.

« La gendarmerie nationale en Polynésie française lance une opération faisant appel à un pilote de drone de la gendarmerie en vue de la constatation d’infractions routières depuis les airs » a annoncé le Haut-commissariat de la République en Polynésie dans un communiqué. 

« Cette opération se nomme « Comportements Routiers Dangereux ». Il s’agit d’une première sur le territoire qui s’inscrit pleinement dans les objectifs affichés du plan territorial de sécurité du quotidien et qui correspond à l’une des propositions issues des travaux du séminaire de sécurité routière qui a rassemblé en octobre 2024 l’ensemble des acteurs de la sécurité routière du territoire » ajoute-t-on.

Déjà 15 décès depuis début 2025

La représentation de l’État envisage une montée en puissance de ce type de contrôles si l’évaluation qui est faite à l’issue s’avère concluante. Une montée en puissance qui passera aussi par son déploiement en zone police. « Le territoire de la Polynésie française connaît une hausse du nombre d’accidents, de tués et de blessés depuis 2024. Cette tendance se poursuit en ce début d’année avec déjà 15 morts sur les routes. 10 d’entre eux étaient des 2 roues » rappelle le Haut-commissariat.

L’État en Polynésie dénonce notamment « les comportements déviants de certains conducteurs », « l’alcool et/ou les stupéfiants (…) souvent présents dans les accidents corporels et mortels », « l’inattention au volant et l’excès de vitesse ». En zone gendarmerie, « il est observé une hausse de 230% d’infractions liées à une conduite supérieure de 40 km/h par rapport à la vitesse réglementée », et les infractions de conduite sous emprise de stupéfiants ont augmenté de 34,5%.