Nouvelle-Zélande : La Première ministre Jacinda Ardern officiellement remplacée par Chris Hipkins

©Facebook / Chris Hipkins

Nouvelle-Zélande : La Première ministre Jacinda Ardern officiellement remplacée par Chris Hipkins

La Première ministre néo-zélandaise démissionnaire Jacinda Ardern a été officiellement remplacée ce mercredi, avec l'investiture de son successeur Chris Hipkins, lors d'une cérémonie à Wellington. 

« C'est le plus grand privilège et la plus grande responsabilité de ma vie », a déclaré Chris Hipkins, 44 ans, en se disant « motivé » et « enthousiaste » face aux « défis qui se présentent ». Chris Hipkins a été salué pour son mandat de près de deux ans en tant que ministre en charge de la lutte contre le Covid-19, dans un pays qui a fermé ses frontières pour conjurer la pandémie et ne les a rouvertes qu'en août 2022. 

La semaine dernière, Jacinda Ardern a stupéfié la Nouvelle-Zélande en annonçant son retrait abrupt du pouvoir, moins de trois ans après avoir obtenu un second mandat à l'issue d'une victoire électorale écrasante du Parti travailliste néo-zélandais. Âgée de 42 ans, elle a affirmé la semaine dernière n'avoir « plus assez d'énergie » pour continuer à exercer ses fonctions, après cinq années marquées par une éruption volcanique meurtrière, le pire attentat jamais perpétré dans le pays et la pandémie de Covid-19. 

« Je pars avec un sentiment de gratitude après m'être acquittée de ce merveilleux rôle pendant tant d'années », a-t-elle affirmé mardi à la presse à Ratana (nord) lors de son dernier déplacement public en tant que Première ministre. La popularité de son gouvernement travailliste s'est dégradée ces derniers mois en raison d'une récession menaçante et d'une résurgence de l'opposition conservatrice.

Sa démission a déclenché un débat à l'échelle nationale au sujet du dénigrement des femmes dirigeantes, particulièrement sur les réseaux sociaux. Chris Hipkins a qualifié d' « absolument odieuses » les attaques qu'elle a subies lorsqu'elle était à la tête de l'État. Jacinda Ardern a cependant affirmé mardi qu'elle « détesterait » que son départ soudain soit perçu comme une critique envers son pays.

Avant son investiture à la tête du pays, Chris Hipkins a pris la tête du parti travailliste dimanche. Il a déclaré que sa principale préoccupation serait de relancer l'économie. L'inflation et les pénuries de personnel ont en effet largement entamé la popularité de la formation au pouvoir depuis 2020, maintenant derrière l'opposition de centre-droit, le Parti national, dans les sondages.  

Chris Hipkins a également annoncé que le pays allait connaître sa première vice-Première ministre d'origine Pasifika, nom donné aux insulaires du Pacifique sud installées en Nouvelle-Zélande, en la personne de Carmel Sepuloni, membre du Parlement depuis 2008 et ministre du Développement social depuis 2017. En annonçant sa démission, Jacinda Ardern avait précisé que les prochaines élections se tiendraient le 14 octobre prochain, et que d'ici-là, elle continuerait à exercer son mandat de députée.

Avec AFP