Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie dès le 18 août, met en garde contre « le choix du pourrissement » et appelle à la poursuite du dialogue

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Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie dès le 18 août, met en garde contre « le choix du pourrissement » et appelle à la poursuite du dialogue

Le Ministre des Outre-mer et signataire de l’accord de Bougival, Manuel Valls, a réagi ce dimanche 10 juillet, au rejet possible par le FLNKS lors de son congrès du 9 août, avertissant qu’un tel refus mènerait à l’impasse politique et sociale. Il a annoncé se rendre dans l'archipel dans deux semaines pour avancer sur « un consensus, seul chemin possible».


« Refuser l’accord, c’est faire le choix du pourrissement et de la confrontation. Et ce sera l’échec pour tous », a martelé Manuel Valls. Selon lui, l’accord de Bougival, fruit de « mois de travail depuis février » et de négociations « difficiles » avec toutes les délégations, représente un « compromis historique » garantissant à la Nouvelle-Calédonie la création d’un État doté de sa propre loi fondamentale, d’une nationalité calédonienne et de compétences régaliennes transférées de manière encadrée.

Le FLNKS a tenu ce week-end un congrès à La Conception (Mont-Dore). Selon les premières déclarations de son président, Christian Tein, le mouvement entend rejeter « clairement et sans ambiguïté » le texte, accusé de ne pas répondre aux aspirations kanak.

L’ex-Premier ministre rappelle que le texte « n’est pas tombé du ciel », mais résulte d’un engagement commun, y compris de la délégation du FLNKS conduite par Emmanuel Tjibaou. « Chacun y a apposé sa signature en toute connaissance de cause », souligne-t-il, estimant qu’il doit maintenant être « éclairé, approfondi, précisé » dans le cadre d’un comité de rédaction. Il a notamment salué « l’esprit de responsabilité » des Loyalistes, du Rassemblement, de Calédonie Ensemble, de l’Éveil Océanien et de l’UNI-Palika, qui défendent le texte malgré les tensions. 

Le Ministre des Outre-mer determiné, annonce qu’il se rendra sur le territoire la semaine du 18 août pour rencontrer « toutes les délégations politiques, le Sénat coutumier, la société civile, les forces économiques et sociales, et le plus de Calédoniens possible ». Son objectif : « Rassembler. Écouter. Réunir tous ceux qui refusent l'affrontement stérile. Et qui veulent avancer, ensemble, sur le seul chemin possible : celui du consensus. »

Manuel Valls réaffirme sa détermination sur le succès de ce dossier calédonien : « Plus que jamais, je suis déterminé à mettre en œuvre l’accord de Bougival et son agenda, et à créer les conditions pour que la Nouvelle-Calédonie retrouve, enfin, la stabilité, la paix, la confiance et la réussite qu'elle mérite. ». Et de conclure : « Ma porte restera ouverte. Le dialogue, c'est la seule issue. »