Nouvelle-Calédonie : La Banque des Territoires et la province Sud augmentent le capital de la SEM Sud Forêt

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Nouvelle-Calédonie : La Banque des Territoires et la province Sud augmentent le capital de la SEM Sud Forêt

Hervé Tonnaire, directeur Outre-mer de la Banque des Territoires et Sonia Backès, présidente de la province Sud ont signé ce vendredi un pacte d'actionnaires permettant l’augmentation du capital de la SEM Sud Forêt de 2 millions d’euros. Une deuxième augmentation aura lieu en 2023.

La Banques des Territoires, financeur historique en fonds propre qui a déjà un engagement de plus de 5 millions d’euros d’apport à la SEM Sud Forêt, a ainsi donné son accord d’engagement pour une première augmentation de capital en 2022 pour 1 005 600 euros (soit 120 millions de Fcfp), et devrait effectuer en 2023 un nouvel engagement pour le même montant, portant son appui à 7,8 millions d’euros. Par ce pacte, la province Sud apporte également la même somme.

La Banque des Territoires est actionnaire à hauteur de 23,2%, depuis 2012 aux côtés de la province Sud, de la SEM Sud forêt, outil d’économie mixte en charge de la création et viabilité d’une filière forestière sur le territoire de cette collectivité permettant, outre le développement d’une ressource endogène (bois « pays »), de créer de l’emploi dans la partie moins développée de la province.

La signature de ce pacte ce vendredi permet d’illustrer le partenariat de la BDT en appui de la Province sur plusieurs de ses axes « légitimes et prioritaires d’intervention ». On cite notamment le soutien à l’économie mixte : « la BDT confirme par cette augmentation de capital la relation de long terme d’un actionnaire investi, la durée étant un critère important en matière d’économie mixte et encore plus sur de telles filières ».

Autre axe : le soutien à un développement territorial durable. « Sud Forêt inscrit son champ d’intervention dans un modèle économique plus vertueux du territoire : mise en valeur d’une ressource locale (circuits courts), création d’emplois (de l’ingénieur forestier, au pépiniériste en passant par le technicien forestier) et contribution au « verdissement de l’industrie minière », Sud Forêt se positionnant sur le retraitement des couverts végétaux des sites miniers et la compensation environnementale ».

Enfin comme dernier axe : « le soutien au développement économique calédonien ». « La Nouvelle-Calédonie sort d’une période déstabilisante d’incertitude sur son devenir. Il lui faut retrouver de la sérénité et un environnement économique positif. Un outil comme Sud forêt à son niveau contribue à la création de valeur ajoutée durable sur le Territoire ». 

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Après 7 ans d’existence et de phase pilote, le modèle économique de la SEM Sud Forêt, qui intervient dans un secteur d’activité capitalistique à long terme, doit assurer sa continuité. Une stratégie a été arrêtée par son Conseil d’Administration en 2019. Ce projet se base sur la création d’un vaste massif forestier, composé de Santal et Pinus, complété par des essences locales à croissance lente. Pour mettre en œuvre ce programme de développement, la SEM Sud Forêt a tablé sur les objectifs de production à maturité courte (25 ans pour le Pinus et 20 ans à 25 ans pour le Santal) de 13 000 m3/an pour le Pinus et de 158 tonnes/an pour le Santal.

« La SEM Sud Forêt est exemplaire » souligne la Banque des Territoires qui loue « un outil d’économie mixte qui porte le développement d’une filière forestière source de valorisation des ressources locales et source de créations d’emplois non dé-localisables (80 directs et indirects) ». Selon nos informations, d’autres partenariats du même type devraient être actés en la BDT et la Province, plus précisément sur la SEM Agglo, chargée de l’aménagement et du logement. En outre, des prêts de longs termes pourraient être conclus prochainement afin de financer une partie des projets d’investissements de la Province.