Deux classes de seconde internationale verront le jour à la rentrée d’août dans deux lycées de Tahiti. Ce dispositif, déjà en place dans l’Hexagone, offrira aux élèves sélectionnés une immersion renforcée en anglais avec six heures d’enseignement supplémentaire. Il leur permettra également d’approfondir leur connaissance des cultures anglo-saxonnes. À la clé, les lycéens pourront obtenir le Baccalauréat français international (BFI), un précieux sésame facilitant l’admission dans les établissements d’enseignement supérieur du monde entier. Explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Déjà bien implantées dans l’Hexagone et introduites l’an dernier en Nouvelle-Calédonie, les premières sections internationales feront leur rentrée en Polynésie française en août prochain. Ce programme bilingue accessible dès le CP en France sera disponible à partir de la seconde l’an prochain via deux classes, en version australienne au lycée du Diadème, près de Papeete, et américaine au Lycée Taiarapu nui, sur la Presqu’île de Tahiti.
L’objectif est double : renforcer l’apprentissage de l’anglais en proposant « un enseignement de haut niveau » et « créer des passerelles » vers les grandes universités étrangères. Un programme qui viendra donc s’ajouter au tronc commun du cursus imposé par l’Éducation nationale, avec six heures supplémentaires d’enseignement en langue vivante.
Baccalauréat français international
Les élèves suivront, entre autres, des cours d’histoire-géographie en anglais, participeront à des débats sur des sujets variés, travailleront en groupe sur des projets… avec en ligne de mire, l’obtention du Baccalauréat français international (BFI), un diplôme reconnu à l’échelle mondiale, qui devrait offrir aux étudiants polynésiens « un accès privilégié » à des opportunités académiques.
« On a un lien fort qui s’est créé grâce à nos partenariats avec les États-Unis et l’Australie, et cela est important pour nos élèves en termes de poursuite d’études », explique Nathalie Novelli, inspectrice et cheffe du département orientation à la DGEE, qui évoque d’ores et déjà des échanges linguistiques avec l’Australie et les États-Unis.
Ces deux pays sont des destinations très prisées par les jeunes Polynésiens. Selon Nathalie Novelli, plusieurs lycéens de Polynésie y effectuent déjà des périodes de stage en milieu professionnel. L’ouverture de ces sections répond donc à un réel besoin, d’autant plus que « la Polynésie tisse depuis plusieurs années des liens économiques et culturels forts » avec ces deux nations anglophones.
Un entretien de motivation et une évaluation
Pour intégrer l’une de ces deux classes de seconde -qui évolueront ensemble jusqu’en terminale-, plusieurs critères de sélection seront pris en compte. Le premier avancé par la cheffe du département orientation est bien sûr la motivation. Au-delà, l’élève devra aussi démontrer « un réel intérêt pour les langues vivantes » et doit donc pouvoir interagir et échanger dans cette langue. Un entretien de motivation et une évaluation pourront être organisés pour s’assurer du niveau des candidats et de leur capacité à suivre ce cursus.
Si ces premières sections internationales rencontrent le même succès que dans l’Hexagone, le dispositif pourrait s’étendre à d’autres établissements et même s’ouvrir à d’autres langues. Aujourd’hui, 16 autres langues sont éligibles à ce programme à l’échelle nationale, et la Polynésie pourrait envisager de diversifier son offre éducative dans les années à venir. Mais pour l’instant, l’objectif est de tester ce dispositif et d’évaluer son impact.
Les inscriptions pour ces secondes bilingues ne sont pas encore ouvertes, mais elles se feront via les collèges d’origine des élèves de troisième.
Vaitiare Pereyre pour Radio 1 Tahiti