Le dérèglement climatique s'est hissé à la première place des principaux risques pour les compagnies d'assurance. Une première, selon la dernière édition du baromètre annuel de France Assureurs publiée mardi. Longtemps en deuxième position, il arrive cette année ex-aequo avec les cyber-attaques.
Le dérèglement climatique « s'affirme année après année par un accroissement conjugué de la fréquence et de la sévérité des événements », écrivent les auteurs de l'étude. Les sinistres qu'il engendre « peuvent être aigus (par exemple tempêtes) ou chroniques (par exemple montée des eaux) », continuent-ils, avec « des conséquences globales notamment sur les biens, les infrastructures, la santé des populations, les flux migratoires et l'ensemble du système économique ».
France Assureurs met notamment en avant l'importance du nombre d'inondations l'an dernier. « Les inondations dans la région de Valence en Espagne à l'automne resteront le sinistre le plus marquant de l'année en Europe », souligne la fédération professionnelle. « En France, la dépression Kirk et les deux épisodes cévenols (octobre 2024) ont également été particulièrement marqués, touchant plusieurs départements et occasionnant près de 145 000 sinistres pour un coût estimé à plus de 700 millions d'euros. En Outre-mer, le cyclone Chido à Mayotte a également eu des effets dévastateurs sur une population faiblement assurée », liste-t-elle.
France Assureurs a interrogé 232 experts provenant de 38 entreprises d'assurance et de réassurance en fin d'année dernière pour réaliser la huitième édition de cette « cartographie prospective » de l'assurance des risques. Le changement climatique est aussi « la préoccupation majeure des experts, sur tous les continents », d'après un baromètre similaire publié par l'assureur Axa en octobre dernier. Son grand concurrent Allianz ne plaçait en revanche le changement climatique qu'à la cinquième place des principaux risques en début d'année, loin derrière les incidents cyber.
Pour rappel en Outre-mer, plusieurs assureurs ont suspendu leurs nouvelles souscriptions ou retiré le risque émeutes dans leurs contrats, notamment en Nouvelle-Calédonie et aux Antilles.
