L'aéroport international de Nouméa demeurera fermé aux vols commerciaux jusqu'à mardi 9h (22h GMT lundi), a indiqué vendredi à l'AFP Charles Roger, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plateforme.
Cela porte à deux semaines la fermeture de cet aéroport, décidée au lendemain de l'éclatement de violentes émeutes sur l'archipel du Pacifique, et plusieurs fois prolongée depuis. Une situation qui bloque 12 000 passagers de depuis le 14 mai selon Aircalin, à la fois en Nouvelle-Calédonie, mais aussi hors de l'archipel.
Depuis mardi, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont toutefois commencé à affréter des vols spéciaux pour évacuer des centaines de touristes pris au piège depuis le début de la crise qui secoue la Nouvelle-Calédonie, sur fond de contestation de la réforme constitutionnelle visant au dégel du corps électoral provincial.
L'Australie poursuit ces vols d'évacuation vendredi, a d'ailleurs indiqué jeudi soir sur X la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong. Des appareils militaires australiens et néo-zélandais effectuent vendredi des rotations avec l'aérodrome de Nouméa, selon le site internet Flightradar24.
Jeudi, le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères avait exprimé sa « frustration » en raison du report de vols d'évacuation pour ses ressortissants coincés en Nouvelle-Calédonie. « Malheureusement, nous n'avons pas encore reçu les autorisations de la France pour des vols aujourd'hui », avait déploré Winston Peters.
De son côté, le président de la Polynésie française a demandé à l'État l'affrètement d'un vol de rapatriement, à la fois pour les Polynésiens bloqués en Nouvelle-Calédonie mais aussi, à l'inverse, les Calédoniens bloqués en Polynésie.
Avec AFP