La diplomatie néo-zélandaise a exprimé jeudi sa « frustration » en raison du report de vols d'évacuation pour ses ressortissants coincés en Nouvelle-Calédonie, où Emmanuel Macron a proposé un temps supplémentaire pour un accord global, et ainsi tenter d'aboutir à une sortie de crise.
Depuis mardi, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont commencé à affréter des vols pour évacuer des centaines de touristes pris au piège depuis la semaine dernière sur l'archipel français du Pacifique, où de violentes émeutes ont provoqué la fermeture mardi dernier de l'aéroport international de Nouméa.
Ces vols spéciaux devaient se poursuivre jeudi mais « malheureusement, nous n'avons pas encore reçu les autorisations de la France pour des vols aujourd'hui », a écrit jeudi sur le réseau social X le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters. Il est « frustrant » pour les touristes néo-zélandais de se retrouver bloqués, même pour un jour supplémentaire, a écrit le chef de la diplomatie, assurant que Wellington « partage cette frustration ».
Le ministère australien des Affaires étrangères avait lui anticipé dès mercredi l'arrivée d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie et les répercussions sur les vols spéciaux qu'il pouvait affréter en raison de la logistique autour de la visite présidentielle. Canberra avait averti dans un e-mail, consulté par l'AFP, les personnes qui devaient embarquer : « Les autorités françaises préviennent que d'importantes demandes opérationnelles vont empêcher les vols demain (jeudi) ».
En parallèle, le ministre néo-zélandais Winston Peters s’est entretenu avec Siaosi Sovaleni et Sitiveni Rabuka, respectivement Premiers ministres des Tonga et des Fidji, mais aussi futur et ex présidents du Forum des îles du Pacifique, sur la situation calédonienne et notamment la possibilité d’inclure ces deux États insulaires dans les rapatriements. La capacité du Forum à jouer un rôle constructif en appelant et en œuvrant pour le calme et le dialogue en Nouvelle-Calédonie a aussi été évoquée.
Depuis, Emmanuel Macron a, à l’issue de son passage sur l’archipel, donné un temps supplémentaire d’un mois pour à la fois lever les barrages et reprendre le dialogue en vue d’un accord global, s’engageant à mettre de côté le texte constitutionnel en cas d’avancée sur cet accord global, qui devra aussi prendre en compte la question du corps électoral.