Agriculture en Nouvelle-Calédonie : Des tests de fertilisation organique menés sur des parcelles de maïs

© Caledonia

Agriculture en Nouvelle-Calédonie : Des tests de fertilisation organique menés sur des parcelles de maïs

Ce mardi 9 septembre 2025, une journée technique s’est tenue sur l’exploitation agricole du lycée Michel Rocard à Pouembout. Organisé dans le cadre du projet PRIM’Air (Promotion et Innovation pour les Matières organiques et la qualité de l’air), co-porté par la Chambre d’agriculture et de la pêche et par Valorga, l’événement était consacré aux alternatives de fertilisation organique. Focus avec le reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
 

Plusieurs produits ont été présentés : farines de poissons, boues séchées et engrais organiques. L’expérimentation porte sur une parcelle de maïs de plus de quatre hectares. Trois hectares sont cultivés en agriculture conventionnelle et un hectare est dédié au projet PRIM’Air, avec un apport initial de fumier de porc comme fertilisant.
Pauline M a détaillé au micro de Caledonia le déroulé de la journée : « Il y a un atelier spécifique qui explique ce qui a été fait sur la parcelle, avec même un vol de drone, des images de comparaison, et à la fin il y a un aspect matériel, car ce qui est important c’est que les produits organiques, on ne peut pas les mettre n’importe comment, avec n’importe quel matériel, donc c’est aussi important d’aborder la question du matériel pour épandre les engrais organiques ».

Selon Vaimoana Fogliani, directeur de l’exploitation agricole du lycée Michel Rocard, des ajustements ont été nécessaires : « Les deux apports organiques et minéral ont été faits en même temps, et on s’est rendu compte après un mois de culture qu’on avait une carence réelle en azote sur le maïs, donc pour combler cette carence, on a été obligé d’apporter un deuxième produit organique, qui est la farine de poisson. La farine de poisson est à peu près à 10 % d’azote. Ce qu’on remarque, c’est qu’au niveau de la pousse, je pense qu’on a apporté la matière organique un peu trop tard. On aurait dû la porter beaucoup plus tôt, un mois ou deux avant, sur la parcelle, pour qu’elle puisse passer par un stade de dégradation dans le sol ».

Le directeur de l’exploitation souligne une autre problématique, celle du matériel agricole présent sur le territoire : « Les engins qui sont présents en Nouvelle-Calédonie sont souvent obsolètes, donc on a dû, sur 2024, retaper du matériel. Donc je pense qu’il va falloir travailler là-dessus pour optimiser l’épandage. Soit par l’achat de matériel, ou retravailler le produit pour le rendre plus utilisable dans le matériel disponible en Nouvelle-Calédonie ».
Les tests se poursuivront jusqu’à la récolte du maïs.