Refondation de Mayotte: Manuel Valls a installé l'établissement public posant "les fondations de la reconstruction"

© Ministère des Outre-mer

Refondation de Mayotte: Manuel Valls a installé l'établissement public posant "les fondations de la reconstruction"

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a installé officiellement mardi à Mayotte l'établissement public de reconstruction et de développement de l'archipel, dévasté en décembre dernier par le passage du cyclone Chido.


"Je tenais à installer l'établissement public aujourd'hui, parce qu'il est mis en place depuis seulement quelques semaines (...) parce que c'est la démonstration que toutes les fondations de la reconstruction sont mises en place par l'Etat", a déclaré le ministre.
M. Valls mène sa première visite dans l'archipel français de l'océan Indien depuis la promulgation de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte le 11 août.
Cette nouvelle structure, dirigée par Benoît Gars, doit permettre de relever Mayotte "dans les cinq ans qui viennent" grâce aux "4 milliards d'euros qui ont été (...) engagés" avec la loi de programmation, a souligné Manuel Valls.

Créé par décret le 7 août, l'établissement public a pour objectif de "sécuriser et veiller à la bonne réalisation des projets d'investissement prévus par la loi de programmation pour la refondation de Mayotte", a ajouté Benoît Gars à l'occasion de la visite. Le premier conseil d'administration de l'établissement doit avoir lieu en octobre.

Manuel Valls s'est rendu à Mayotte pour passer de "la préparation de la loi à sa mise en oeuvre" en allant sur différents chantiers pour constater leur avancement, selon une source proche du ministère.
Le ministre a été interpellé sur un des freins à la reconstruction de l'archipel: les retards de paiements de la part des compagnies d'assurance. "Avec des assureurs il faut savoir que c'est très très compliqué", a notamment affirmé l'adjoint à la mairie de Mamoudzou, Hamidani Magoma.
"Les dédommagements de l'assurance c'est pas facile", a abondé auprès de l'AFP Moana Roupia, une Mahoraise affirmant que les frais de réparation de son habitation s'élèvent à 30.000 euros. Si elle retrouve de l'espoir grâce à son titre de propriété régularisé par la Commission d'urgence foncière en présence du ministre, elle affirme qu'elle n'est pas la seule à attendre les versements des assureurs. Manuel Valls a rappelé que l'État ne pouvait que "faire pression" sur ces derniers.

Avec AFP