C'est en toute discrétion que des dirigeants de TotalEnergies sont venus en visite la semaine dernière sur le département, l'objectif refaire le point sur Mayotte base arrière du projet gazier Plusieurs dirigeants de TotalEnergies et du projet gazier dans le canal du Mozambique étaient en déplacement la semaine dernière pour refaire le point avec les autorités locales sur les possibilités du département à devenir la base arrière du projet gazier dans le canal du Mozambique. Un sujet de notre partenaire France-Mayotte Matin.
Le président de la République Emmanuel Macron et le ministre de l’Outremer de l'époque Sébastien Lecornu avaient demandé à Patrick Pouyanné de faire en sorte que Mayotte soit cette base arrière dans le cadre du développement des intérêts de l'entreprise française dans le canal du Mozambique et plus particulièrement dans le cadre du pharaonique projet d'extraction gazière de la zone. C'est alors que TotalEnergies et son prestataire Technip étaient venus sur notre département pour envisager la manière dont ce partenariat pourrait s'inscrire. Depuis lors, les troubles terroristes à Cabo Delgado au Mozambique ont interrompu le développement du projet gazier qui selon toute vraisemblance redémarrera au mois de juillet prochain. Comme France Mayotte Matin a déjà eu l'occasion de le développer dans ses colonnes, le département n'a pas mis à profit cette pause dans ce méga projet économique dont les retombées pour Mayotte sont incontestablement énormes pour corriger ses dysfonctionnements ou renforcer ses points forts.
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Les troubles terroristes font qu'une base arrière en France à moins de 48 h de bateau de la zone est un avantage incontestable pour notre département. Le ministre de la Défense autrefois ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu travaille à une loi de programmation sur l'armée, une base navale pourrait, dans ce contexte, voir le jour sur notre département pour protéger les intérêts économiques de notre fleuron dans la zone. Cependant si cet avantage est réel, il ne règle pas tous les problèmes et ils sont nombreux à être de taille, la semaine dernière le pétrolier l’a rappelé aux autorités du département qui doivent fournir des réponses crédibles rapides comme fournir de l'eau potable depuis Mayotte ? Comment le département va-t-il pouvoir gérer les questions relatives aux déchets alors que nous enfouissons et que notre taux de TGAP est déjà très élevé ? Dans quel délai un traitement des déchets conformes aux normes internationales et européennes pourra-t-il voir le jour ? Enfin et c'est sûrement le point le plus rédhibitoire des 3 : le quai numéro un doit être en capacité d'accueillir les morceaux de pipe- line qui seront stockés et pré-soudés sur place. Le Conseil départemental se serait engagé à ce que ce qu'il soit livré, rénové, aux normes et correspondant aux attentes pour 2024… Pour être sûr d'aboutir un partenariat avec MCG pourrait éviter peut-être les déboires connus par le Conseil départemental avec ses prestataires de services ces derniers mois…
S'agissant de pouvoir héberger les salariés travaillant sur la plateforme en mer pendant leur période de repos avant que ces derniers n'utilisent les hubs aériens régionaux, la question est en standby étant entendu que des chambres il n'y en a pas… Serait à l'étude la possibilité d'installer de tels hébergements au travers de résidences hôtels en containers. Ces unités seraient également une solution pour les éventuels jeux des îles de 2027 le cas échéant.
TotalEnergies aurait renouvelé au Conseil départemental et à la préfecture de Mayotte sa volonté de faire de Mayotte sa base arrière cependant le quai numéro un au port pourrait être le point d’achoppement. A suivre…
Par Anne-Constance Onghéna pour France-Mayotte Matin
