La Réserve naturelle marine de La Réunion a dévoilé ce mardi 7 janvier 2025 une nouvelle application mobile destinée à informer et responsabiliser les usagers de la mer. Lancée lors d'une présentation au port de Saint-Gilles, en présence du sous-préfet de Saint-Paul, Philippe Malizard, et de Maya Césari, conseillère régionale déléguée à l’innovation et à la croissance bleue, cette initiative vise à améliorer la gestion de cet espace naturel protégé tout en sensibilisant le public à son importance.
Avec une fréquentation record atteignant 246.578 visiteurs en 2023, dont près de 12.166 recensés en une seule journée en janvier, la Réserve marine de La Réunion fait face à une forte pression. Pourtant, les règles encadrant les activités nautiques y demeurent largement méconnues, entraînant des comportements jugés parfois irresponsables.
Pour pallier ce problème, l’application "Réserve naturelle marine de La Réunion" (RNMR) centralise l’ensemble des informations nécessaires : réglementations, géolocalisation, zones interdites, et dispositifs d’amarrage disponibles. Les professionnels, comme les clubs de plongée, y trouveront aussi des fonctionnalités spécifiques, telles que la réservation de créneaux pour les infrastructures.
Un outil pour responsabiliser et protéger
L’objectif principal de l’application est de sensibiliser les usagers à la protection de la biodiversité marine. Des messages de prévention sur des espèces sensibles, comme les tortues et les baleines en saison, seront diffusés régulièrement. Les pêcheurs, nageurs, et plaisanciers pourront quant à eux identifier en temps réel les zones autorisées pour leurs activités.
"Il reste beaucoup à faire pour que chacun prenne conscience de l’impact de ses actions sur l’écosystème marin", a déclaré le sous-préfet Philippe Malizard. L'application ambitionne ainsi de créer une communauté d’acteurs engagés dans la préservation de cet environnement unique.
Un investissement conséquent
Ce projet a nécessité un investissement significatif, estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Outre les coûts de développement de l’application, il inclut l’installation de dispositifs d’amarrage, facturés entre 1.000 et 2.000 euros l’unité. L’effort financier s’inscrit dans une démarche globale de préservation environnementale, financée en partie par le plan de relance.
Les premiers retours des utilisateurs permettront d’améliorer l’application au fil du temps. L’enjeu est de taille : garantir une cohabitation harmonieuse entre les activités humaines et la protection de la biodiversité marine exceptionnelle de La Réunion.
Damien CHAILLOT