Pendant les fêtes, le service des urgences a connu un afflux de patients avec des pics de fréquentation en hausse de près de 50 % par rapport à la normale. Résultat, des urgences engorgées. Le CHUG rappelle qu’il convient de préserver les capacités des urgences pour les situations vitales. Précisions avec notre partenaire RCI Guadeloupe.
Durant les fêtes de fin d’année, le service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe (CHUG) a enregistré une augmentation importante de sa fréquentation avec 130 passages par jour, contre une moyenne habituelle de 90 passages avant les fêtes.
À partir du 26 décembre, le service a enregistré des pics d’activité allant à 150 passages par jour, représentant une hausse de près de 50 % par rapport à la normale. Résultat, des urgences engorgées. Et avec le lancement de la période de carnaval, cela suscite de nouvelles inquiétudes.
Les raisons de cet engorgement
Ces tensions, le CHUG les explique par plusieurs facteurs : Un taux élevé d’accidentologie (accidents de la route, agressions, alcoolisation), particulièrement durant les fêtes, un nombre important des patients âgés nécessitant des prises en charge longues et complexes, auxquelles se greffent des problématiques sociales en lien avec leur isolement et la difficulté à obtenir un rendez-vous en médecine de ville durant la période des fêtes, ce qui oblige les patients à se diriger vers le CHUG.
« Utiliser à bon escient les services d’urgence »
Pour éviter l’engorgement des urgences, l’ensemble de la population est invité à privilégier la consultation de son médecin traitant ou des maisons médicales de garde et, si nécessaire, de contacter le 15 pour être orienté vers la structure de soins la plus adaptée.
Patrick Portecop, chef du pôle urgences soins critiques du CHUG, explique qu’il faut savoir utiliser à bon escient les services d’urgence : «Au moment où deux épidémies frappent notre département, nous avons besoin que tout le monde prenne conscience de la nécessité ou pas d’aller aux urgences, de retrouver le chemin des cabinets médicaux qui ont rouvert après les fêtes, d’appeler le centre 15 pour s’assurer que les difficultés qu’on rencontre relèvent bien d’un service d’urgence et non pas de la médecine ambulatoire. Parce que les conditions d’accueil sont vraiment compliquées puisque depuis le temps que nous existons là où nous sommes nous n’avons pas pu nous étendre. Et la localisation à l’arrière de l’établissement ne facilite pas les mesures d’accueil en mode dégradé qu’on peut voir dans d’autres sites.»
Malgré les difficultés, Patrick Portecop salue l’engagement des professionnels qui ont permis de faire face à cet afflux de patients au moment des fêtes et ont mobilisé pendant de longs moments les transporteurs sanitaires et les sapeurs-pompiers.
En période de carnaval, prudence
Avec le démarrage de la période carnavalesque, il est primordial de redoubler de vigilance, notamment sur les routes et concernant la consommation d’alcool. Ces précautions sont essentielles afin de limiter les accidents et préserver les capacités des urgences pour les situations vitales.
Par RCI Guadeloupe