Près de vingt ans après l’épidémie historique de 2005-2006, La Réunion a connu en 2025 une nouvelle vague majeure de chikungunya. Afin d’évaluer l’ampleur de cette épidémie et le niveau d’immunité de la population, Santé publique France (SpF) et l’ARS de l'île annoncent le lancement d’une enquête de séroprévalence, visant à mieux anticiper les risques de résurgence dans les années à venir.

Cette nouvelle étude, qui débutera le 25 août 2025 pour une durée de trois mois, consistera à rechercher des anticorps du chikungunya dans la population réunionnaise. Elle permettra de mesurer la proportion de personnes ayant été infectées, d’estimer l’ampleur de l’épidémie de 2025 et de mieux anticiper le risque de résurgence dans les années à venir. Les résultats serviront également à adapter les stratégies de prévention, renforcer la surveillance épidémiologique et optimiser les actions de lutte antivectorielle.

L’enquête concernera environ 1500 personnes, sans distinction d’âge ou de sexe, réparties de façon équilibrée dans les quatre arrondissements de l’île. Les participants seront recrutés dans 23 laboratoires de biologie médicale partenaires, lors de prélèvements sanguins réalisés dans le cadre d’examens prescrits. Après les analyses initiales, le sérum restant sera utilisé, si la quantité le permet, pour rechercher la présence d’anticorps. Ces tests seront effectués par le Centre national de référence associé des arbovirus, basé au CHU de La Réunion. Chaque patient inclus recevra le résultat de son analyse et connaîtra ainsi son statut immunitaire face au chikungunya.

Les laboratoires privés de l’île et le CHU de La Réunion participent activement à la mise en œuvre de cette enquête, notamment en informant le public et en accompagnant les patients sur les sites de prélèvement. 

Damien Chaillot