Le préfet Olivier Jacob, directeur général des Outre-mer (DGOM), s’est rendu à La Réunion ce mercredi, deux semaines après le passage du cyclone Belal. Sa visite sur le sol réunionnais a pour objectif d’effectuer plusieurs rencontres et à rappeler le soutien de l’État à tous les types de sinistrés, particuliers, entreprises, agriculteurs, collectivités.
À la rencontre des acteurs et parties-prenantes du secteur agricole réunionnais, le DGOM, Olivier Jacob, avec Arnaud Martrenchar, délégué interministériel à la transformation agricole des Outre-mer, et Jérôme Filippini, préfet de La Réunion, ont réuni les élus du conseil départemental, la chambre d’agriculture, les syndicats agricoles et la fédération des coopératives agricoles pour une première réunion, visant à établir les besoins de simplification au niveau local et national. Une synthèse des demandes des agriculteurs sera adressée au gouvernement dès la semaine prochaine.
Concernant les dégâts agricoles occasionnés par le passage du cyclone Belal, une mission d’expertise, menée par les services de l’État, du Département et de la chambre d’agriculture, a permis d’estimer les pertes pour les agriculteurs. De cette expertise, le ministère de l'Intérieur et des Outre-mer mobilisera le fonds de secours pour l’Outre-mer, au titre de la déclaration de calamités agricoles, dont le montant sera défini après examen du rapport d’expertise. Pour rappel, les aides précédentes avaient été d’environ 8 millions d’euros lors des cyclones Batsirai, Fakir et Béjisa.
Dans la continuité de sa visite et de ses premières rencontres sur le terrain, le DGOM s’est entretenu avec les principaux acteurs économiques de l’île, que sont la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI), la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA), le Mouvement des Entreprises De France (MEDEF) et la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME). Le directeur général des Outre-mer a pu saluer la grande résilience du tissu économique réunionnais et apporter des précisions concernant les dispositifs exceptionnels et de droit commun d’aides aux entreprises susceptibles d’être mobilisés.
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En ce qui concerne plus particulièrement la mobilisation du fonds de secours pour l’Outre-mer (FSOM) au bénéfice des petites entreprises familiales et artisanales, la CCI et la CMA ont fait part de leur souhait d’accompagner chaque entreprise dans ses démarches de demande d’aide. Pour rappel, ce fonds est susceptible de couvrir les biens meubles, strictement nécessaires à la reprise de l’activité pour de petites entreprises non assurées, tandis que la CMA a indiqué avoir activé le fonds de calamités et des catastrophes naturelles.
Compte tenu du tissu économique local et des entreprises majoritairement touchées, La réunion a également permis de confirmer la possibilité pour les travailleurs indépendants de solliciter les dispositifs d’Aide aux Cotisants En Difficultés (ACED), l’Aide Financière Exceptionnelle à l’investissement (AFE), ainsi que le Fonds Catastrophes et Intempéries (FCI). De nombreuses cellules de crise et problématiques, qui ont motivé la mise en œuvre, à brève échéance, d’un comité des financeurs associant l’État et les acteurs publics locaux afin de mobiliser de manière coordonnée l’ensemble des dispositifs de soutien de l’État et des partenaires institutionnels, Région, Département, ou chambres consulaires.
Enfin, les dispositifs financiers mobilisables pour les collectivités ont également été présentés aux élus, puisque dans les faits, les dégâts sur les réseaux routiers, impacts sur les biens immobiliers des collectivités, coût lié à la prise en charge des personnes hébergées, situation financière difficile de certaines collectivités sont autant d'exemples qui pourraient, au cas par cas, faire l'objet d'un accompagnement financier.
Le premier dispositif est CatNat. La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, qui concerne l’ensemble des 24 communes, permet un traitement accéléré des expertises, sous un mois, et des indemnisations, sous 21 jours, après accord, pour les vagues-submersions et inondations et coulées de boue, au regard du premier arrêté interministériel du 23 janvier 2024. Des dispositifs exceptionnels sont ainsi prévus, comme des dotations classiques pouvant être mobilisés dans le cadre des réparations des dégâts post-cyclone.
Damien Chaillot