Sept ans après son avis sur la lutte contre la violence faite aux femmes dans les Outre-mer, la délégation aux Outre-mer et la délégation aux droits des femmes et à l'égalité du CESE organisent ce mardi 26 novembre une séance plénière sur ce sujet. Une résolution portée par Inès Bouchaut Choisy (Groupe des Outre-mer) et Vivianne Monnier (Groupe des Associations) sera présentée afin «d'améliorer les actions de lutte contre les violences».
Au lendemain de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le CESE entreprend un état des lieux de la lutte contre les violences faites aux femmes en Outre-mer. Dans la lignée de ses précédents travaux menés en 2014 et en 2017 autour de la thématique «Combattre les violences faites aux femmes dans les Outre-mer», les délégations à l'origine de cette séance plénière constatent une « prégnance des violences faites aux femmes dans les Outre-mer malgré des avancées législatives déployées pour cette lutte, une certaine libération de la parole des femmes, l’amélioration des conditions d’accueil et de formation des recueilleurs de plaintes». Selon un rapport d’information du Sénat de 2023, la proportion de familles monoparentales parmi les familles avec enfants peut aller jusqu’à 59 % en Martinique (contre 25 % en Hexagone) et la part des naissances non reconnues par le père est de 68 % en Guyane mais de 26 % à La Réunion contre 10 % en Hexagone). Le contexte économique et social s'étant par ailleurs dégradé, les populations les plus pauvres sont confrontées à des difficultés importantes, notamment de grande précarité.
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Cette séance plénière analysera « les obstacles et freins» de cette lutte contre les violences faites aux femmes. Pour enrichir cette réflexion, une table-ronde se tiendra avec Sandrine Dauphin sur l'augmentation des violences psychologiques, Dominique Vienne, Président des CESER de France, Rita Bonheur, Présidente de l’Union des Femmes de la Martinique, membre de la Fédération nationale solidarité femmes, Evelyne Corbière Naminzo, Sénatrice de la Réunion, présidente de l’Union des femmes de la Réunion, Caroline Calbo, Procureure de la République, Tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre (en visio), Ghislaine Arlie, Conseillère CESE de Nouvelle-Calédonie.
A l'issue de cette séance plénière, les rapporteures Inès Bouchaut Choisy (Groupe des Outre-mer) et Vivianne Monnier (Groupe des Associations) présenteront un projet de résolution. « Ce projet de résolution a été mené pour réactualiser les données mises en lumière dans l’avis du CESE de 2017, et réinterroge les professionnelles et professionnels de terrain qui accompagnent quotidiennement les victimes enfin, il évalue la déclinaison effective des politiques publiques en proposant des axes d’amélioration», précise le CESE.