La centrale EDF du Port Est, composée de 12 moteurs, sera totalement convertie à la biomasse liquide d’ici la fin de l’année 2023. Ce lundi, le premier de ces 12 moteurs, converti, est entré en fonction.
Deux années de préparation technique, une échéance fixée pour la fin de l’année 2023, la centrale EDF du Port Est a officiellement entamé sa production d’énergie grâce à une source renouvelable. Le démarrage du premier moteur fonctionnant à la biomasse liquide a bien eu lieu ce lundi 19 juin, conformément à ce qui avait été planifié par les équipes de la centrale. D’ici la fin de l’année, EDF affirme que "la centrale sera entièrement convertie et ses douze moteurs fonctionneront uniquement avec ce combustible, issu d’huile de colza".
Après ce premier succès, les onze autres moteurs de la centrale thermique seront convertis progressivement, jusqu’à fin octobre 2023. Le groupe EDF souligne une prouesse technique réalisée par ses équipes et ses partenaires, puisque la centrale est maintenue en activité, pendant sa conversion. Une approche "qui nécessite une gestion millimétrée du planning qui intègre toutes les opérations de maintenance habituelles tout en fonctionnant à plein régime : 7j/7 et 24h/24 pour couvrir en moyenne 40% des besoins en production d’électricité de l’île", appuie le fournisseur d’électricité.
À terme, grâce à la biomasse liquide, la centrale de Port Est évitera l’émission de 500 000 tonnes de CO2 annuellement et améliorera significativement la qualité de l’air, grâce à élimination des émissions de soufre et la réduction des émissions de poussière. La société française SAIPOL a été choisie pour l’approvisionnement en biomasse liquide de la centrale, qui sera principalement issue de colza, un choix réalisé en considération de son utilisation pour l’alimentation des animaux d’élevage, l’huile de colza étant un coproduit de la protéine végétale utilisée par la France dans le cadre de sa souveraineté alimentaire.
Damien Chaillot