La transition énergétique et la préservation de l’environnement sont des sujets importants à Mayotte. Hier, à la centrale des Badamiers, un récupérateur de fumées a été inauguré. Un investissement de 20 millions d’euros pour EDM, qui prévoit d’investir 250 millions d’euros au cours des dix prochaines années pour améliorer ses infrastructures. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

Ce mercredi 18 septembre, il y avait de l’innovation à la centrale des Badamiers en Petite-Terre avec l’inauguration du récupérateur de fumées, le DENOX. « Très satisfait par ce projet industriel qui est une réussite pour le territoire en matière de dépollution des fumées de nos moteurs. L’objectif d’EDM est de décarboner à 100 % sa production électrique », précise Raphaël Ruat, directeur général d’EDM.

Une satisfaction également pour le maire de Labattoir, Mikidache Houmadi : « C’est un projet qui marque une étape cruciale dans notre engagement envers la transition énergétique. Un pas important vers un avenir plus propre pour nos générations futures. C’est une fierté pour moi de procéder à cette inauguration. »

L’investissement est conséquent pour EDM, avec une somme d’environ 20 millions d’euros, et les exigences européennes et nationales ont rendu ces travaux obligatoires pour continuer à exploiter la centrale des Badamiers. Les travaux effectués à la centrale des Badamiers vont permettre d’améliorer significativement la dénitrification des fumées, avec une réduction de 29,3 microgrammes par m3 à 2,6 microgrammes par m3. La combustion interne des moteurs produit de l’oxyde d’azote, qui sera contenu grâce au DENOX.

« Pour la santé publique, c’est une très bonne chose », explique la présidente du conseil de surveillance d’EDM. Ce nouveau dispositif, déjà installé à la centrale de Longoni, va contribuer à la protection de l’environnement et de la population, mais ne permettra pas de réduire la consommation hebdomadaire de carburant, qui est de 400 à 600 m3. Les chantiers ne vont pas s’arrêter à cette inauguration pour EDM.

Pour la décennie à venir, l’entreprise a prévu d’investir 250 millions d’euros : conversion des deux centrales aux bio-liquides, extension des capacités de production thermique sur les deux sites de Longoni et des Badamiers, digitalisation des interfaces, compteurs numériques, et d’autres travaux. Il sera également question de l’amélioration de l’habitat. Des investissements cruciaux et nécessaires pour répondre à la demande croissante en électricité de la population de Mayotte, avec une consommation augmentant d’environ 5 % chaque année.

Anthony Maltret pour France Mayotte Matin