Saint-Pierre et Miquelon : « Fragments de territoire », l’exposition à ciel ouvert du photographe Pierre Châtel-Innocenti

©Lionel Boisseau

Saint-Pierre et Miquelon : « Fragments de territoire », l’exposition à ciel ouvert du photographe Pierre Châtel-Innocenti

À partir de ce vendredi, les habitants de Saint-Pierre et Miquelon pourront apprécier les photographies architecturales de Pierre Châtel-Innocenti, à l’occasion de l’exposition à ciel ouvert « Fragments de Territoire ».

Depuis quelques jours ont poussé à Saint-Pierre d’étranges panneaux avec des photos tout aussi surprenantes, un paysage saint-pierrais se confond, se complète avec une vue urbaine. Une exposition qui suscite la curiosité des passants et des automobilistes car, pour la première fois dans l’archipel, une exposition se tient hors des murs d’un musée. Une vingtaine d’œuvres de l’artiste Pierre Châtel-Innocenti sont disséminées sur le territoire.

Ingénieur de formation, Pierre a délaissé les circuits intégrés pour la photographie d’architecture. Né en 1982 aux Îles Saint-Pierre et Miquelon en Amérique du Nord, Pierre a été très tôt marqué par le contraste saisissant entre les petites maisons en bois colorées de son archipel de 6 000 habitants, et les tours ultramodernes des grandes villes. Pierre est lauréat du concours de photographie architecturale organisé en 2018 par la Fondation Louis Vuitton à Paris. Il a remporté le prix Unsplash du Photographe de l’année en 2017 et 2018. Il a réalisé sa première exposition individuelle en 2019, à la galerie Europia, Paris avant une autre exposition dans son archipel en 2021.

« Le principe est que chaque œuvre est un diptyque » explique le photographe. Par exemple, la Maison grise, « un des lieux historiques de l’île aux Marins », est mise en contraste avec le quartier parisien de La Défense. « Chaque œuvre combine deux vues : une vue de l’archipel et une vue venue d’ailleurs », poursuit-il. Avec cette exposition en plein air, Pierre Châtel-Innocenti veut « jouer avec les lieux, avec l’espace » pour mieux mettre en exergue « le rapport de l’œuvre avec son environnement » et permettre aux observateurs « de voir le paysage tel que je l’ai vu avec la photo et se projeter ailleurs ».

Aujourd’hui ce sont une vingtaine d’œuvres qui sont exposées dans l’archipel, un travail d’une année qui fera l’objet d’un documentaire réalisé par Lionel Boisseau et écrit par Frédéric Bouquet Grilli et Lionel Boisseau produit par Merapi Production Thierry Bruant, Gilbert Di Nino et Franck Courvoisier, un film de 52 minutes prévu pour une diffusion sur Saint-Pierre et Miquelon La 1ère et les antennes de France Télévisions.