Après avoir été invité récemment à revisiter le Palais de la Porte Dorée, l’artiste –plasticien d’origine guadeloupéenne Raphaël Barontini nous propose sa nouvelle exposition intitulée « Quelque part dans la nuit, le peuple danse » cette fois-ci au Palais de Tokyo, à Paris du 21 février au 11 mai 2025. Dans cette exposition, le jeune prodige de la scène de l’art contemporain nous plonge dans des récits caribéens et africains, mêlant archives historiques et créations contemporaines au croisement de tradition et de l’innovation. A découvrir de toute urgence.
Raphaël Barontini est décidément l’artiste en vogue. L’artiste –plasticien d’origine guadeloupéenne né et ayant grandi en Seine-Saint-Denis, jeune prodige de la scène de l’art contemporain, ne cesse de s’affirmer à travers des œuvres qui remettent en question les canons de l’histoire autour des cultures et des territoires qui ont connu l’esclavage et/ou la colonisation.
Après avoir « panthéoniser » certaines figures résistantes, mais oubliées de la lutte contre l’esclavage dans le cadre du programme « un artiste/un monument » initié par le Centre des monuments nationaux en y présentant son exposition « We could be heroes » pendant plusieurs mois au Panthéon. Après avoir récemment l’espace d’un week-end revisité le Palais de la Porte Dorée dans le cadre de la 8ème édition de « L’envers du décor » en proposant une installation inédite sur les thématiques et l’esclavage et de la colonisation, celui qui se définit d’abord comme un peintre et un portraitiste nous offre une relecture des récits caribéens et africains à travers l’art dans sa nouvelle exposition « Quelque part dans la nuit, le peuple danse » au Palais de Tokyo, à Paris.
Un titre inspiré de la « Tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire
Temple dédié à la création contemporaine, le Palais de Tokyo est le plus grand centre d’art en Europe. C’est dire la dimension prise et le chemin parcouru par Raphaël Barontini. Dans « Quelque part dans la nuit, le peuple danse », un titre inspiré d’un extrait de la pièce de théâtre de l’illustre poète martiniquais Aimé Césaire « La tragédie du roi Christophe » écrite en 1963, l’artiste explore les défis auxquels a été confronté le peuple haïtien lors de l’édification d’une nation nouvelle après la lutte contre l’esclavage et la colonisation. Un titre qui évoque par ailleurs la joie que la puissance collective peut créer dans toutes les cultures.
Cette relecture de l’histoire où tableaux, costumes et textiles sont présentés dans une scénographie originale inspirée par l’architecture du Palais Sans-Souci en Haïti, accompagnés d’une œuvre sonore de son ami et complice le poète et musicien américain Mike Ladd, propose des narrations vivantes et mouvantes qui mêlent archives du passé et créations contemporaines, et questionnent la figuration et la tradition picturale classique. Une sélection d’œuvres spécialement créée pour cette exposition au Palais de Tokyo.
En résonance avec cette exposition, Raphaël Barontini présentera « Bal Pays », une performance inédite le 12 avril prochain. Autant donc dire qu’une visite s’impose au plus tôt au Palais de Tokyo où vous pourrez découvrir même en début de soirée ces peuples qui « dansent ».
E.B.
Exposition « Quelque part dans la nuit, le peuple danse »
De Raphaël Barontini
Du 21 février au 11 mai 2025 – 12h -21h
Palais de Tokyo
13, avenue du Président Wilson
75116 Paris
Renseignements : https://palaisdetokyo.com