Guadeloupe : Crise sécuritaire, les élus demandent la tenue d’un sommet territorial sous l’égide de l’État

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Guadeloupe : Crise sécuritaire, les élus demandent la tenue d’un sommet territorial sous l’égide de l’État

Face à une dégradation marquée de la situation sécuritaire en Guadeloupe, l’ensemble des parlementaires du territoire, accompagnés du président de l’Association des maires de Guadeloupe, ont adressé un courrier commun aux ministres de l’Intérieur et des Outre-mer. Cette initiative, portée par le député Christian Baptiste, appelle à l’organisation d’un sommet territorial consacré à la sécurité intérieure.


Les signataires du courrier soulignent une situation qualifiée de « sans précédent », marquée par la circulation d’armes lourdes, une structuration croissante des trafics et une montée des violences. Selon eux, ces phénomènes traduisent non plus une série de faits isolés, mais un affaiblissement structurel de l’autorité républicaine dans l’archipel.

Le courrier met en avant la position géographique de la Guadeloupe, considérée comme un point d’entrée stratégique pour les flux illicites dans la région caribéenne. Les élus alertent sur les conséquences de cette situation : désorganisation des services publics, tensions sociales, et sentiment d’abandon chez une partie de la population.

Les parlementaires et les maires plaident pour la mise en place d’un espace de coordination réunissant élus, forces de l’ordre, magistrats, représentants de l’État, acteurs associatifs et citoyens. L’objectif de ce sommet serait double : dresser un état des lieux précis de la situation et élaborer une stratégie sécuritaire à long terme, adaptée aux réalités locales.

Les élus insistent également sur la nécessité d’une réponse de l’État à la fois ferme et respectueuse, inscrite dans un cadre républicain garant de la protection des citoyens. Ils rejettent toute approche symbolique ou déconnectée du terrain, et appellent à un engagement politique fort en faveur de la paix sociale et de la sécurité publique.

La demande a été formulée officiellement le 10 juillet 2025, et les elus attendent désormais une réponse des autorités ministérielles. 

Damien CHAILLOT