Présidentielle 2022 : Marine Le Pen chahutée et « bousculée» par des manifestants pour son premier voyage en Guadeloupe

© Capture d'écran BFM TV

Présidentielle 2022 : Marine Le Pen chahutée et « bousculée» par des manifestants pour son premier voyage en Guadeloupe

Marine Le Pen est arrivée pour la première fois samedi en Guadeloupe, aux Antilles, où son père n'a jamais réussi à faire campagne, marque de la "dédiabolisation" qu'elle revendique. 


 

Entre 30 et 50 manifestants ont accueilli la candidate RN à l'aéroport de Pointe-à-Pitre sur des rythmes de ka (tambour). "Les axes prioritaires pour la Guadeloupe, c'est l'eau potable, c'est régler le problème chlordecone, régler le problème de la vie chère, je suis la candidate du pouvoir d'achat, en métropole mais aussi évidement pour l'Outre-mer, et puis c'est lancer tous les projets d'avenir parce que la Guadeloupe est une terre de tradition mais elle est aussi une terre de modernité", a déclaré la candidate, qui foule le sol des Antilles pour la première fois depuis qu'elle a pris la tête du parti en 2011.

Au cours de ce premier voyage  aux Antilles, Marine Le Pen  compte défendre ses mesures en faveur du pouvoir d'achat, au coeur de sa campagne, alors que la Guadeloupe, comme la Martinique, sortent tout juste d'une crise sanitaire et sociale, née du refus de l'obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers. Marine Le Pen défend comme Éric Zemmour la "liberté" vaccinale et est opposée au pass sanitaire.

Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé, samedi 26 mars, une émission que Marine Le Pen était en train d’enregistrer à son hôtel au Gosier, à la Guadeloupe. « Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment », a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) l’entourage de la candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle. Son attachée de presse a expliqué avoir reçu « un coup dans le dos ». Ils ont aussi « arraché le micro » que portait la candidate.

Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex, qui doit être diffusée dimanche sur France 3, « a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe », dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG), a rapporté la chaîne Guadeloupe La Première, qui elle-même a dû annuler une interview en direct prévue à 19 h 30 locales. « Il n’y a pas eu véritablement d’affrontements ni de violences, mais plutôt de l’intimidation vis-à-vis de Marine Le Pen », a rapporté le journaliste de la chaîne sur place.

Les manifestants, qui scandaient « dehors ! »« raciste ! », selon des images de BFM-TV, ont quitté d’eux-mêmes les lieux, a déclaré à l’AFP la direction de l’hôtel. Parmi eux se trouvait Laurence Maquiaba, qui a expliqué avoir voulu « empêcher » que le message de Marine Le Pen soit « diffusé à grande écoute »« Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout », a-t-elle ajouté.

Le programme de Marine Le Pen pour dimanche est maintenu. Elle doit notamment visiter un marché à Sainte-Anne, puis rencontrer des pompiers à Sainte-Rose

Avec AFP