Le président du Rassemblement national a déclaré dans une interview au JDD vouloir créer un Ministère d’État des Outre-mer et de la Mer, tout comme être favorable au dégel du corps électoral provincial en Nouvelle-Calédonie.

« Sachez que le ministère de l’Outre-mer et de la Mer que nous entendons créer sera un ministère d’État » a déclaré Jordan Bardella. Un « symbole » selon le président du RN, bien que l’idée, une arlésienne, avait déjà été défendue par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle de 2022.

« Je crois que l’Outre-mer est non seulement une chance pour toute la France, mais aussi une réelle opportunité. Je souhaite que l’Outre-mer participe pleinement à ce projet de redressement national que nous voulons mettre en œuvre. Les résultats que nous avons obtenus en Outre-mer nous obligent à leur égard », a-t-il ajouté.

Ce lundi, alors qu’il présentait le programme de son parti devant la presse, il s’est aussi dit « favorable » au dégel du corps électoral provincial calédonien, dont l’adoption en mai a créé dans l’archipel un climat de vives tensions comme il n’y en avait pas eu depuis les années 80. « Ce que nous avions critiqué c'était la méthode et le calendrier » a-t-il ajouté, en référence à la mobilisation des forces de l’ordre avant les Jeux olympiques. « Rien ne peut se bâtir en Nouvelle-Calédonie sans le rétablissement de l’ordre » a aussi déclaré Jordan Bardella.

Dans une interview à Outremers360, le coordinateur Outre-mer du RN et député européen André Rougé avait assuré que le dossier calédonien serait « réservé » à Jordan Bardella « s’il devient Premier ministre ». « Comme l’a bien indiqué Marine Le Pen, il faut revenir à la méthode des accords de Nouméa, en ouvrant le dialogue à l’ensemble des parties prenantes de la vie calédonienne, sans exclusive ni anathème », avait ajouté André Rougé.

Lors de sa conférence de presse de lundi, Jordan Bardella a aussi, sur un volet santé, annoncé la suppression des ARS en cas de victoire, « pour débureaucratiser la santé » dit-il. « Nous souhaitons que les préfets coordonnent l’action en matière de santé directement en lien avec un préfet délégué à la santé issu du terrain ».