Depuis près d'une semaine, le quotidien France-Antilles Martinique est de nouveau imprimé sur l'île. Une grande satisfaction pour Claude Perrier le directeur général du groupe France-Antilles qui souligne «une prouesse technologique et un acte de fort de développement de la part de l'actionnaire». France-Antilles Martinique est désormais le seul quotidien de l'Hexagone à être imprimé sur une imprimerie numérique.
Après une année de tentative de production centralisée sur le site de Guadeloupe, la réimpression du seul quotidien local qui a été rendue possible grâce à l'installation d'une unité de production numérique adapté, qui comprend une rotative numérique Kodak Prosper 6000 et deux lignes de finition journal Hunkeler. « Nous sommes les seuls à imprimer un quotidien sur une machine numérique. Cette acquisition nous permet aussi de nous développer puisqu'à partir du premier trimestre 2023, nous imprimerons aussi des journaux nationaux », précise Claude Perrier. La nouvelle imprimerie imprimera Le Monde, Les Echos, L'Equipe, Le Figaro et le Journal du Monde. En effet, ils seront diffusés le jour même de leur parution, contribuant à améliorer leur attrait local. Jusqu'ici les quotidiens viennent de l'hexagone par voie aérienne, et sont donc diffusés avec un jour de retard, voire plus. « Nous avons lancé le France-Antilles Courses en quotidien, cela n'existait pas auparavant. C'est une nouveauté. Il y a notre TVmag et d'autres tirages spéciaux que nous effectuons selon l'actualité»;
Reconquérir les abonnés
Cette nouvelle impression rotative numérique dispose de nombreux atouts en matière environnementale. « «C'est une machine qui est entièrement en développement durable : il n'y a pas de perte de papier au regard du prix du papier, nous utilisons des encres propres (sans solvant, sans hydrocarbure,ndlr) et il n'y a plus de plaque aluminium. Il y avait aussi cette envie et cette nécessité d'avoir un média technologique propre, Cette machine nous permet de sortir un papier "sur 300 mètres" à la minute, c'est une technologie révolutionnaire».
L’imprimerie locale en Martinique permet aussi de mettre fin au transport aérien et ainsi de réduire l'impact environnemental, fiabiliser la sortie du journal, donc améliorer le service aux lecteurs et annonceurs, et réduire drastiquement les coûts logistiques.
Le directeur général du groupe espère que cette imprimerie locale du quotidien va aider à la reconquête des lecteurs. « En imprimant localement, l'objectif est de développer le portage. Aujourd'hui, nous comptons 800 abonnés en portage. Nous espérons d'ici là doubler le portage et porter le journal dans les boîtes aux lettres de nos lectrices et de nos lecteurs.»
Cette acquisition permet d'envisager un retour de la version papier du France-Guyane d'ici le premier trimestre 2023, selon Claude Perrier.
