Mayotte, souveraineté alimentaire, POSEI : À deux jours du Salon international de l’Agriculture, l’Odeadom refait le point sur ses priorités et dossiers

©Outremers360

Mayotte, souveraineté alimentaire, POSEI : À deux jours du Salon international de l’Agriculture, l’Odeadom refait le point sur ses priorités et dossiers

À deux jours de l’ouverture du Salon international de l’Agriculture, le président du Conseil d’administration de l’Odeadom, Joël Sorres, s’est entretenu avec Outremers360. Il revient notamment sur les dossiers prioritaires de l’agriculture ultramarine, parmi lesquels la situation à Mayotte, la souveraineté alimentaire ou encore la trajectoire du POSEI.

Cette année, comme chaque année, l’Odeadom entend « porter l'agriculture des territoires ultramarins au plus haut sommet de l'Hexagone, mais aussi de l’international ». Mayotte, dont l’agriculture et la biodiversité ont été durement mise à mal par le cyclone Chido, bénéficiera d’un « accent particulier », en plus de la gratuité du stand offerte par l’organisateur du salon.

« Mayotte sera à l'honneur à l’ouverture de ce salon » a assuré Joël Sorres. « Elle sera aussi à l'honneur à l'ouverture de notre conseil d'administration », qui aura lieu ce vendredi. « Notre actualité du moment, c'est Mayotte et ça sera l'actualité pendant un long moment, puisqu'il faut reconstruire Mayotte, bien entendu, mais surtout, reconstruire l'agriculture mahoraise. Je crois que tous les projecteurs sont braqués sur Mayotte, sur notre île-cousine ».

Outre l’attention particulière à Mayotte, l’Odeadom prévoit pendant ce salon d’autres rendez-vous plus traditionnels, comme la remise des médailles du concours général agricole sur son stand, jeudi 27 février, avec un cocktail en l’honneur des filières ultramarines. L’Office organisera aussi un colloque, mardi à 14h, sur la souveraineté alimentaire des Outre-mer et la structuration des filières.

Avant l’ouverture du Salon samedi, le président du Conseil d’administration de l’Odeadom s’est entretenu avec les cabinets du président de la République et du Premier ministre. « Il s'agissait de prendre un peu la température de nos territoires, de nos agriculteurs que ce soit en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, mais aussi à La Réunion et surtout à Mayotte », a-t-il expliqué.

« On a pu échanger avec Guillaume Vuilletet (conseiller Outre-mer de l’Élysée, ndlr), mais aussi avec Mikael Quimbert et  Michel Stoumboff du cabinet du Premier ministre, sur les perspectives qu'il fallait donner, sur les attentes qu'ont ces territoires en faveur de l'agriculture et bien entendu, sur le besoin global de considération de nos territoires vis-à-vis des politiques publiques qui sont menées actuellement », a ajouté Joël Sorres.

« Ils étaient attentifs. Ils avaient eux aussi besoin d’un retour sur ces sujets-là » estime-t-il encore. « On a besoin de lisibilité sur les actions entreprises, de stabilité sur les dispositifs tels que nous les connaissons, par exemple, sur le POSEI, sur les enveloppes territorialisées. Là-dessus, je pense qu'on a été compris. Et puis, on a besoin de visibilité sur le long terme pour qu’on soit dans les grandes orientations du président de la République concernant la souveraineté alimentaire ».

Pour sa dernière année de mandat, qui prendra fin en novembre prochain, Joël Sorres doit encore réunir les comités sectoriels (canne, sucre, banane, animal, végétal, …), remonter les propositions du POSEI et poursuivre l’objectif de souveraineté alimentaire avec l’ensemble des acteurs de l’agriculture ultramarine.